Taking Woodstock - critique du film

:. Réalisateur: Ang Lee
:. Acteurs: Emile Hirsch, Liev Schreiber
:. Scénario: James Schamus
:. Titre Original : Taking Woodstock
:. Durée: 1:50
:. Année: 2009
:. Country: USA
:. Pays: Taking Woodstock

  
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Ang Lee a ceci de passionnant et d'agaçant à la fois sa façon de passer d'un genre à un autre. De Brokeback Mountain à Hulk, en passant par The Ice storm, ses films surprennent toujours. Mais on peine encore à y reconnaître un style propre. Avec Taking Woodstock, il prend davantage le spectateur à revers et lui propose un petit trip d'acide, une bonne bouffée de cigarette qui fait rire, sans descente, sans danger, sans conséquence ni séquelle, mais du coup, sans véritable souvenir durable. Car dans ce film, on rit beaucoup, on passe un bon moment comme ceux partagés entre amis, mais une fois les effets psychotropes estompés, le spectateur n'a plus qu'à oublier. Sans être un Las Vegas Parano à Woodstock, le film parvient tout de même à faire revivre l'élan de bonheur engendré par cet événement qui dépasse les frontières musicales.

Du fameux festival, on ne verra rien. De la musique des groupes mythiques qui s'y produisirent, on n'entendra rien. Si le film s'attache à retranscrire l'esprit de l'époque, l'énergique liberté dans laquelle toute une génération s'est jetée en des temps de troubles marqués par les conflits en Israël et au Vietnam, il raconte avant tout l'histoire d'une famille, sous l'angle de la comédie à la limite potache. Celle d'Ellie, jeune New-Yorkais au look d'ado attardé, artiste raté, venu tenter de sauver le motel que tiennent ses parents. Apprenant qu'une bourgade voisine a refusé d'accueillir un grand festival, il contacte les producteurs pour leur proposer de déménager l'événement dans son bled paumé. En quelques jours, passées les tractations, des milliers de hippies affluent et envahissent la contrée. Ellie en profitera pour s'émanciper du joug affectif de ses parents au travers d'un trip initiatique au terme duquel il pourra enfin assumer qui il est.

Brossés à la limite de la caricature, notamment la mère juive qui se réserve quelques répliques qui peuvent faire date, les personnages, inspirés de véritables protagonistes, se déclinent avec un égal bonheur : du vétéran du Vietnam un tantinet traumatisé par les horreurs de la guerre au travesti débonnaire (campé par un Liev Schreiber totalement à l'aise et aux anges dans sa robe colorée et sous sa perruque blonde), en passant par la troupe de théâtre déjantée. Cette galerie de portraits fonctionne comme un kaléidoscope psychédélique des composantes de l'esprit hippy. Alternant filmage classique et traitement formel quasi-documentaire, pastichant dans certaines séquences des gimmicks des films des 70's, à grand renfort de split-screens et de plans-séquences déambulatoires, la mise en scène se veut rock'n'roll, dynamique, vibrant au diapason des rythmiques des guitares. Au final, cette comédie familiale psyché se fume tranquillement au son d'un bon disque des Stones.


  Moland Fengkov


     Hulk
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