L'artiste - critique du film

:. Réalisateur: Michel Hazanavicius
:. Acteurs: Jean Dujardin, Bérénice Bejo
:. Scénario: Michel Hazanavicius
:. Durée: 1:40
:. Année: 2010
:. Country: France
:. Pays: The Artist

  
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The Artist est un exercice de style, un hommage, un tour de force. A l'ère du numérique et de la 3D à tout va, Michel Hazanavicius signe un film muet (ou presque) qui salue l'âge d'or du cinéma hollywoodien des années 20, de Hitchcock à Chaplin, en passant par Buster Keaton.

George Valentin règne en star au box-office. Jusqu'à l'avènement du cinéma parlant, qui exige de nouvelles têtes et qui plonge dans l'oubli cet acteur qui n'a pas sa place dans le tournant que prend le 7e art. Il trouvera une rédemption dans l'amour et la danse, mais entre-temps, il aura connu la déchéance des stars oubliées.

Tourné aux Etats-Unis, dans des studios dont certains décors ont servi à des films de cette époque, The Artist remplit sa mission. Proposer un divertissement populaire avec une forme surannée. Hazanavicius filme en noir et blanc et sans le son autant les scènes des films dans lesquels Valentin tient la tête d'affiche que les coulisses, le plateau de tournage et les scènes de sa propre vie. A la manière de, des cartons ponctuent les dialogues et la musique participe au rythme et à la dramaturgie de l'ensemble. Devant la caméra, Jean Dujardin et Bérénice Bejo s'en donnent à cœur joie. Véritables acteurs Studio, auréolés de l'héritage des grands de l'époque, ils expriment leurs sentiments par la gestuelle, les mimiques, le regard.

Lorsque le cinéma parlant envahit les studios, le son investit l'univers silencieux de Valentin, au cours d'une scène réussie où il entend pour la première fois le son que produit un verre reposé sur une table. Dès lors, le film aurait pu prendre une tout autre tournure. Alors muet, il aurait pu se poursuivre avec l'omniprésence du son. Hazanavicius évite cet écueil et poursuit son récit avec le mutisme du début. Les péripéties et la présence de Jean Dujardin font le reste.

The Artist aurait gagné en force s'il avait épousé la longueur standard des films de l'époque (1h15-1h20) et souffre donc de quelques longueurs inutiles, mais il parvient tout de même, par ses nombreux emprunts à des œuvres appartenant à l'Histoire du cinéma, par le jeu protéiforme de son casting (les acteurs américains sont parfaits, John Goodman en tête) emmené par un Jean Dujardin autant à l'aise dans les mimiques que dans un numéro de claquettes (tourné en plan séquence) et par une histoire bien rythmée, à se montrer moderne et trouver sa place au milieu des productions du 21e siècle. Pari réussi.


  Moland Fengkov


     Festival de Cannes 2011


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