Sleeping Beauty - critique du film

:. Réalisateur: Julia Leigh
:. Acteurs: Emily Browning, Michael Dorman
:. Scénario: Julia Leigh
:. Titre Original : Sleeping Beauty
:. Durée: 1:40
:. Année: 2011
:. Country: Australia
:. Pays: Sleeping Beauty

  
   AddThis Social Bookmark Button


Le pitch intrigue : de jeunes femmes acceptent comme travail grassement rémunéré de se laisser endormir pour être livrées à de riches clients et de ne se souvenir de rien à leur réveil. Pour son premier film, Jane Leigh signe une œuvre froide qui prétend bousculer la sensibilité du spectateur sans sombrer dans la provocation gratuite. Mais il ne suffit pas de prétendre pour signer une œuvre réussie.

Lucy va à la fac, bosse dans un pub, à la photocopieuse d'une entreprise, sert de cobaye dans un labo, s'envoie en l'air en chassant dans un bar branché et accompagne un ami malade dans la mort. Jusqu'au jour où elle répond à une curieuse annonce, pour un travail insolite : servir d'objet sexuel une fois plongée dans un sommeil sans souvenir.

Si Emily Browning ne démérite pas, portant le film à bout de bras et insufflant de la sensualité à son personnage teinté de fragilité et de force rebelle, la mise en scène froide de Julia Leigh, tout en courts plans séquences et travellings élégants, dessert l'ensemble. Les choix scénaristiques ne sont pas étrangers à l'hermétisme émotionnel du film, mais la réalisatrice semble surtout hésiter entre la retenue et la tentation du scandale. Ainsi, le mystère qui aurait pu planer sur les agissements des clients durant le sommeil de Lucy et ainsi participer à l'étrangeté de l'histoire se dévoile dès la première mission, rendant les suivantes un brin répétitives, tout comme les différents aspects de la vie de Lucy. Le montage enchaîne alors avec ennui les scènes à la fac, au pub, au bar branché, au bureau, etc. Le comportement désespéré des clients (de vieux dégueulasses caché derrière le vernis de la bienséance) ne parvient jamais à instaurer le malaise auquel on s'attend ni la belle plastique du corps de Lucy à insuffler de la sensualité au film. On navigue dans un film qui sous ses partis pris esthétiques qui se veulent sophistiqués s'avère finalement assez vain et artificiel. Raté.


  Moland Fengkov


     Festival de Cannes 2011


CRITIQUES FILMS
A B C D E F G H
I J K L M N O
P Q R S T U
V W X Y Z
  + FESTIVALS
  .: Cannes
  .: AFI Fest*
  .: LA Latino*
  .: Étrange Festival
     * en anglais
  + BLOG FESTIVAL
  + AWARDS   + REFLEXIONS   + DOSSIERS
  + DOCUMENTAIRES

MAILING LIST
Get our reviews by e-mail
We'll never Spam you
 
| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique | Rejoindre la Rédaction | Chiffres-clés | Charte | Questions |
Boutique | Work in Hollywood | Plume Noire in English [en Anglais] |

Like Us On Facebook