Polisse - critique du film

:. Réalisateur: Maïwenn Le Besco
:. Acteurs: Karin Viard, Riccardo Scamarcio
:. Scénario: Maïwenn Le Besco, Emmanuelle Bercot
:. Durée: 1:40
:. Année: 2010
:. Country: France
:. Pays: Polisse

  
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Haut les mains, peau de lapin. Polisse raconte le quotidien d'une brigade pas comme les autres, celle de la protection des mineurs dont le rayon d'action s'étend sur le nord-est parisien. Loin des clichés véhiculés par la police française, anti-polar, cet ovni se regarde avant tout comme une œuvre non pas construite sur une enquête, une intrigue dont il tisserait le fil, mais davantage comme une chronique ordinaire.

Largement documentée (nombres de scènes puisent leur inspiration dans le récit d'anecdotes réelles), Maïwenn tâche de donner à ces hommes et ces femmes une humanité qui embrasse autant leurs travers que leurs moments de grâce. Tourné comme un documentaire, son film s'emploie à suivre non pas un ou deux personnages, mais une équipe tout entière, soudée et déchirée comme une famille. En cela, l'ensemble du casting, de Marina Foïs à Karin Viard, en passant par Joey Starr et Nicolas Duvauchelle, fonctionne avec un talent égal, chaque protagoniste trouvant sa juste place sans jamais faire de l'ombre à son voisin, son collègue, son ami, chaque comédien y allant de sa performance sans jouer des coudes avec le reste de la distribution. Après Le Bal des actrices dont on retrouve ici nombre de visages, Maïwenn (qui tient le rôle d'une photographe chargée de suivre la brigade, figure du témoin extérieur qu'est le spectateur, invitant ce dernier à sympathiser avec l'équipe, à y trouver sa place discrètement) confirme ses talents de direction et semble elle-même travailler en famille.

Drôle, touchant, sensible, agaçant, tragique, le film se rythme au gré des affaires et auditions ordinaires émaillées de grandes opérations comme l'arrestation de trafiquants ou la recherche d'une femme ayant kidnappé son bébé. Un quotidien toujours animé par les malheurs des mineurs et des enfants qui se présentent au commissariat, un gosse séparé de sa mère vivant dans la rue, une ado ne comprenant pas que dispenser une fellation pour récupérer son téléphone (même s'il s'agit d'un beau smartphone) s'avère un prix cher à payer, une fille témoignant contre son pédophile de père. Au final, Polisse embarque le spectateur non pas dans le panier à salade, ni dans un panier de crabes, mais, à l'instar de son générique, sur une île aux enfants. Avec l'énergie qui sied à cet âge.


  Moland Fengkov


     Festival de Cannes 2011


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