Chongqing Blues - critique du film

:. Réalisateur: Wang Xiaoshuai
:. Acteurs: Lin Quanhai, Zhu Qing
:. Scénario: Wang Xiaoshuai
:. Titre Original : Rizhao Chongqing
:. Durée: 1:45
:. Année: 2010
:. Country: China, Taiwan
:. Pays: Chongqing Blues

  
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Depuis quelques années à présent, le cinéma chinois se montre soucieux de dépeindre un pays en pleine mutation. Le choc des générations explose à l'écran, avec d'un côté ces jeunes branchés mais désoeuvrés, au diapason avec leur époque saturé de technologie et ouverts sur l'Occident et le Grand Capital, mais en perte de repères. De l'autre, des parents dépassés, pétris dans des traditions et des valeurs familiales qu'ils ne maîtrisent plus. C'est cette distance affective qui sert de point de départ à Chongqing Blues. Un père ayant abandonné son fils pour fonder une nouvelle famille, revient 14 ans après, après avoir appris que sa progéniture s'est rendue coupable d'une prise d'otages dans un supermarché qui s'est soldée par sa mort.

Thème maintes fois porté à l'écran, histoire cent fois narrée. Prévisible de bout en bout, servi par une mise en scène étale et sans surprise, le film déçoit. Eh oui, le père, dans sa quête de vérité, rencontrera tous les protagonistes du drame, des victimes au policier ayant abattu son fils, en passant par la petite amie, cause de cette folie meurtrière. Sans jamais faire confiance à l'intelligence du spectateur, Wang Xiaoshuai dévoile étape par étape, au fil des rencontres, la vérité, refusant toute ellipse, tout hors-champ, toute poésie, préférant le pathos appuyé par une bande-son larmoyante. Les témoignages se succèdent, les langues se délient, et en filigrane, les pièces du puzzle s'assemblent au gré des flashes back convenus. Dommage, l'idée du portrait du fils, capté à partir d'un enregistrement de caméra de surveillance, comme seul souvenir de son visage, dont il ne reste plus aucune trace, pouvait séduire. Plus le père fait agrandir l'image, plus celle-ci se pixellise, devient floue, lui échappe, pour finir en cendres, tout comme le corps du défunt, dont la mère a dispersé les cendres dans le fleuve... Aucune surprise, donc, dans ce drame paresseux qui prend le spectateur par la main et ne s'autorise aucune ombre, aucun mystère. Raté.


  Moland Fengkov


     Festival de Cannes 2010


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