Queens of the Stone Age n'a pas fini de prêcher dans le désert…mais maintenant nous sommes nombreux à les écouter.

L'arrivée d'un nouvel album de Radiohead est toujours un événement en soi, tant la démarche artistique et sans concession du groupe d'Oxford est singulière dans un monde musical où « l'apparence » est bien plus prisée que le talent.

Leur premier album voit les Raveonettes s'imprégner d'influences non seulement musicales mais également cinématographiques et littéraires, comme Barry Gifford, David Lynch, la beat generation et des centaines de road movies.

Alliant une imagerie sci-fi à des guitares noisy sur fond de boites à rythmes, The Raveonettes sont le fruit du télescopage des Jesus & Mary Chain et des Cramps.

Projet solo de l'ex-chanteuse du groupe Mazzy Star, Bavarian Fruit Bread est un album dépouillé qui révèle sa beauté dans la subtilité d'harmonies au bord de la léthargie.

Sharko continue de jouer avec tous les styles mais cette fois-ci avec style.

Les critiques qui ont qualifié Sigur Ros de simple feu de paille ont peut être raison, tout comme ceux qui ont acclamé leur génie.

A la différence de U2 et Depeche Mode, Simple Minds n'avaient pu survivre les années 90, restant seulement dans la mémoire collective avec leur hit « Don't You ». Après une succession d'albums plutôt insignifiants passés inaperçus, le groupe est de retour avec Cry, son album le plus satisfaisant depuis Street Fighting Years en 1989.

Les anglais de Nottingham, Six By Seven, ont été comparé à presque chaque groupe de Radiohead à My Bloody Valentine en passant par les plus récents B.R.M.C. et Doves avec lesquels ils partagent les même influences. Six By Seven a cependant un son distinctif qui allie des chants expressifs à une musique dramatique.

Ils sont de retour. Et ils ne se contentent pas de jeux de mots faciles cette fois. Cet album composé de chansons originales est bourré d'énergie et vous donnera l'envie de danser.

Comme chaque année, la scène anglaise prolifique exporte ses derniers bourgeons. Si la récolte n'est pas toujours à la hauteur des espérances, elle est cette fois fructueuse puisque avec Love is Here, les Anglais de Starsailor offrent une collection impeccable de chansons parfaitement ciselées.

Stereolab est au mélomane ce que l'héroïne est au drogué. Une fois accroché, on ne peut plus s'en passer. De la même lignée que des groupes comme Lush ou My Bloody Valentine, Stereolab réussit à se dissocier du genre pour concocter sa propre sonorité et le résultat le rendra unique dans le monde musical.

La musique de Sybarite, projet solo de Xian Hawkins, artiste pluridisciplinaire et ex Silver Apples, est un hybride intense et dramatique où des rythmes enlevés et des claviers minimalistes se font l'écho de soupirs mystérieux.

Oubliez les arrangements lisses et la saveur artificielle de leur précédent Pop-cornesque album. All That You Can't Leave Behind est aux années 2000 ce que Achtung Baby et Joshua Tree ont été aux années 90 et 80; une oeuvre majeure, lyrique et mûrie, mais avant-tout un retour aux sources.

Je dus attendre 1993 pour découvrir ces chansons quand le monde du chagrin, de l'alcool et du tabac s'ouvrit à moi. Vous avez toujours le temps de rattraper.

Mule Variations habrite une nouvelle famille de chansons dont classiques de bars et berceuses typiquement Waits. L'album se révèle envoutant et tapageur. Ecoutez, et vous verrez que Waits se sent chez lui.

Pour les néophytes amateurs de comparaisons, Chuck E. Weiss est en quelque sorte le résultat du croisement entre Tom Waits et Dr. John dans un bar louche. Sensuel, blues et bourré de clins d'oeil malins, Old Souls & Wolf Tickets est un chef-d'œuvre de simplicité.

Chuck E. n'a pas besoin de chance parce qu'il est cool. Plus que cool, il est cool à L.A., ce qui est encore plus élevé sur l'échelle du cool. Produit par Tom Waits (qui joue aussi sur certains morceaux)

Des guitares nerveuses, une voix suave et une énergie sauvage, dans la pure tradition du rock'n roll : les White Light Motorcade n'appartiennent à aucune des écoles garage-rétro du moment, conjuguant les genres sans ambages, au fil de leurs riffs venimeux.

Le coloriage sonique fait office de leitmotiv et ce nouvel album ne fait pas grise mine.

Si avec Essence, Lucinda Williams n'a rien perdu de son ardeur, elle prend cette fois le temps de paufiner sa nouvelle production. Bien que les thèmes abordés n' aient guère changé depuis 1998 et Car Wheels on a Gravel Road, cet enregistrement, plus mélodieux, offre davantage de recul sans pour autant abandonner un lyrisme à vif.

Le post punk a apparemment encore des beaux jours devant lui comme en témoigne le premier album fiévreux des Yeah Yeah Yeahs qui égrènent leurs brûlots écorchés avec une frénésie et une hargne non feintes.