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A LA UNE | A - I | I - P | Q - Z

Alien VS Predator
Paul W. Anderson
Alien VS PredatorSérie B. vs. série Z. Auteur de l'ennuyeux Mortal Kombat et du calamiteux Resident Evil, déjà des adaptations à l'écran de jeux vidéo à succès, Paul W. Anderson remet le couvert en transposant au cinéma un hit du FPS (First player shooter : jeu de tir en vue subjective) : Alien vs Predator. Comme à son accoutumée, le réalisateur ne s'embarrasse pas d'un scénario qui ne dédaigne ni les incohérences ni les absurdités, au profit de scènes de combats qui ne raviront que les jeunes spectateurs peu exigeants en matière de cinéma. Mais même ces séquences, qui représentent l'argument de vente du film (la confrontation de deux mythes du cinéma), ne remplissent pas complètement leurs objectifs. Hormis une décapitation d'alien par un predator retors, les affrontements relèvent du déjà-vu. Déjà-vu, le décor, qui, comme dans Cube, voit son architecture se modifier toutes les dix minutes, enfermant ses visiteurs dans un piège redoutable. Brrr… Le casting, mené par une Halle Berry du pauvre et par Lance Henriksen, clin d'œil aux Aliens d'origine, est laissé en pâture aux vilaines bestioles, et on n'en attendait pas plus. Du reste, que peut-on attendre d'un tel film qui ne vise assurément que le public ado, au grand mépris des vrais fans de ces deux licences célèbres du cinéma ? Pas grand chose, si ce n'est l'envie de rallumer son PC et de se payer une bonne partie de Alien vs. Predator : le jeu. — Moland Fengkov

Cabin Fever
Chris Kentis
Cabin FeverPrenez cinq jeunes teenagers en goguette dans un chalet perdu en forêt, un virus qui traîne et quelques bouseux décérébrés. Vous obtenez un cocktail dont les ingrédients rappellent étrangement le goût d'un Massacre à la tronçonneuse (pour les flics plus flippants et plus libidineux que leurs concitoyens), d'un Evil Dead (pour le cabanon), ou encore d'une Dernière maison sur la gauche. Cabin Fever rend hommage à ses aînés sans se pendre au sérieux une seconde, adoptant une photographie arty chère aux premiers opus de Sam Raimi, pour n'en citer qu'un. Le scénario, peau de chagrin, ne trouve aucun salut dans les dialogues rivalisant de bêtise et encore moins dans les péripéties aussi improbables que la psychologie des personnages, réduite à néant. Seuls les derniers plans viennent rappeler au spectateur que toute cette mascarade, c'était pour se payer une bonne tranche de rigolade, avec quand même une belle morale à la clé : pour ne pas être infecté par le virus mortel, transmis par l'eau courante, buvez de la bière ! — Moland Fengkov

La Caméra de bois
Ntshavheni Wa Luruli
La Caméra de boisAu-delà du portrait d'un bidonville près du Cap, très rapidement esquissé, La Caméra de bois est un film (un peu trop) naïf plein de bons sentiments, qui n'évite pas, malgré une interprétation honnête, tous les poncifs du genre. Ils sont jeunes, noirs et pauvres, ils sont potes, ils s'aiment comme des frères. L'un exerce s'élève de sa condition sociale en filmant et en transcendant son quotidien, l'autre se vautre dans la drogue à deux sous et les braquages qui le mènent inévitablement vers une impasse. Entre eux, une jeune et belle gosse de riches racistes. Et puis un Jean-Pierre Cassel expatrié là… Tout cela ne nous mène pas bien loin. — Moland Fengkov

Les Chroniques de Riddick
Frederic Flament
Les Chroniques de RiddickDavid Twohy s'attaque au space-opéra épique en brossant la soif d'expansion d'un empire maléfique (les Necrommongers) et la lutte d'un hors la loi pour sauver sa peau. Bien sûr, ils finiront par se croiser et s'affronter. Les Chroniques de Riddick est la suite de Pitch Black qui contait les aventures de Riddick aux prises avec des extraterrestres belliqueux. Visiblement contrarié par un récit beaucoup plus complexe que d'habitude, le réalisateur d'Abîmes peine à trouver ses repères et signe une oeuvre hybride qui mêle de maigres intrigues concernant les Necrommongers à des scènes d'actions survoltées mais incompréhensibles (la faute à un sur-découpage abusif). Les méchants passent alors rapidement au second plan et l'histoire privilégie les séquences mettant en valeur le héros. Vin Diesel (étonnamment sympathique) incarne avec brio Riddick, un personnage charismatique qui s'est tristement adouci depuis Pitch Black. David Twohy réalise donc un film inabouti en imposant au spectateur des scènes d'actions indéchiffrables qui desservent le côté homérique de l'aventure. Seuls l'esthétique réussie et le magnifique plan final, annonciateur d'une suite, viennent difficilement relever le niveau. Décevant. — Nicolas Lorenzon

Feux rouges
Cédric Khan
Feux rougesUn couple las et fatigué se dispute sur l'autoroute des vacances ; la femme disparaît ; le mari se soûle, prend en stop un inquiétant individu ; et le spectateur profite de cet arrêt pour lui céder son piège passager et descendre. Feux rouges est une adaptation ratée de l'œuvre de Simenon. Gilles Marchand et Cédric Khan devraient arrêter de mélanger du Lynch à du Hitchcock dans leurs céréales, puisque leur système artistique ne les digère pas. A l'écran, ça donne un road-movie éthylique (Darroussin aligne vraisemblablement pour de vrai les whisky, mais ne parvient pas à mettre mal à l'aise le spectateur) ou un thriller de vacances, c'est selon. Avant la disparition de l'épouse, le film se veut inquiétant, et y parvient presque, avec ses longs plans sur la route nocturne, mais le tout souffre d'influences trop explicites. Merci Lost Highway, merci Mulholland Drive. Les signes annonçant le drame imminent se multiplient à l'écran : et une petite flèche en néon pour inviter les voyageurs à s'arrêter prendre un verre par-ci, et la rencontre dans un bar avec un personnage au discours sibyllin par-là, visiblement inspiré du Bob de Twin Peaks. Sauf que là, on dirait plus Alain Chabat version RRRrrrr déguisé en Iggy Pop. Même le psychopathe en liberté fait sourire. Empoté, la main dans la poche à la Jamel Debbouze, son silence relève plus de l'autisme, poussant le ridicule jusqu'à imiter Hannibal Lecter lorsque celui-ci émet un sifflement de ravissement en évoquant le foie d'un employé du recensement dont il dégusta le foie avec un verre de chianti. Seule scène a ne pas finir dans le décor : celle des coups de fil que passe le mari dans un bar pour retrouver sa femme. Drôle au début, elle témoigne néanmoins avec justesse du désarroi du personnage. Pour le reste, la prochaine fois que Khan nous invite en vacances, on prendra le train. — Moland Fengkov

Gothika
Matthieu Kassovitz
Gothika Welcome to Hollywood. En signant un thriller fantastique, Matthieu Kassovitz marque son entrée par la grande porte dans le cinéma américain. Servi par deux actrices en vogue, Halle Berry et Penelope Cruz, son Gothika se contente pourtant de suivre les règles d'un genre formaté. Contrairement à ses compatriotes Besson ou Jeunet, qui débarquèrent au pays de Mickey avec leur équipe, et imposèrent leur style, Kassovitz se plie, en élève sage, aux directives de ses producteurs, deux pontes : Joel Silver et Robert Zemeckis. Résultat : une sombre histoire de possession par un fantôme, qui débouche sur une affaire de meurtres, le tout servi par des effets spéciaux sans faille. Le problème, c'est que Gothika appartient à cette famille de films sans âme, qu'on oublie rapidement. Abus des éclairages au néon, clignotant pour annoncer l'approche d'un danger : « préparez-vous à sursauter ! », fantôme au look emprunté à celui de Carrie et à la petite noyée de Ring, et incontournable coup de théâtre à peine téléphoné. Gageons qu'il ne s'agit pour Kassovitz que de sa carte d'entrée, son véritable projet étant plus alléchant : une adaptation de Babylon babies, roman de Maurice Dantec.— Moland Fengkov

The Grudge
Takashi Shimizu
The GrudgeLes fantômes japonais ont ceci de particulier qu'ils s'exportent assez bien aux Etats-Unis. Après l'adaptation de The Ring (et bientôt de sa suite), c'est au tour du film The Grudge de se voir remanier à la manière hollywoodienne. A la production, on trouve Sam Raimi qui a judicieusement préféré garder le Japon comme décor et Takashi Shimizu à la mise en scène. L'intrigue, quant à elle, ne change pas d'un iota. On retrouve donc la même maison, les inévitables disparitions mystérieuses et seuls quelques personnages sont désormais interprétés par des acteurs américains (Sarah Michelle Gellar s'en sort d'ailleurs assez bien dans un rôle pas toujours facile). Un concept simple et efficace car appuyé par des scènes graphiquement fortes. Ainsi, Takashi Shimizu compose son cadre en s'efforçant de bien mettre en valeur ses spectres lors d'apparitions régulières et véritablement éprouvantes. Mais, malgré un récit aux séquences éclatées (chose assez originale pour un film d'horreur), on ne peut s'empêcher de sentir les limites d'un script bien trop maigre qui passe à côté de son sujet : la difficulté de s'expatrier. L'intérêt de The Grudge s'en trouve alors largement diminué puisqu'on est souvent plus proche de la copie conforme (parfois au plan près !) que d'une véritable relecture. Il serait pourtant dommage pour ceux qui ne connaissent pas encore cette série de passer à côté de ce film assez original, bien qu'un peu facile, qui satisfera le spectateur avide de frissons. — Nicolas Lorenzon

Que le réalisateur ait vu Friedkin, Wise, Siegel ou Tourneur ne fait guère de doute. Ni nomade, ni apatride, voici un long métrage dépourvu d'identité et dont les gènes nippons ou américains se neutralisent en une stérilité impavide. Incapable de jouer de la verticalité et de la complexité sèche de l'architecture de la résidence - ce que même le branlant 2 Sœurs réussissait haut la main - le récit végète : loin de la perfection esthète de Dark Water ou de la sourde fêlure de Séance, il s'englue dans la récurrence vaine des motifs aqueux, blêmes et fantomatiques.
Si un malaise émerge et perdure, il s'agit uniquement de celui du regardé (appesantissement sur l'œil, les régimes formels pénitentiaires et la profusion de photographies) contrairement à Ring qui se focalisait sur la perversité de l'image. En bref, celui d'un long métrage rétif développant une phobie du spectateur et le rivant alors en son seuil peu avenant. Pourtant le final nous délivre un plan efficace, stigmatisant avec force démonstration que l'objet filmique boiteux est devenu un appendice oculaire qui nous scrute, nous épie - fondus au noir comme autant de battements de cils et de cœur - en répandant son haleine fétide sur notre échine enfin hérissée.
Subir un long calvaire apathique pour une jouissance de trois secondes alors que le Tatouage de Yasuzo Masumara, projeté dans la salle attenante, condense une cruauté perverse à chaque plan. Franchement on aimerait que Sam Raimi délaisse sa casquette de producteur frileux pour se cantonner à la réalisation (le splendide Spider-Man 2) ou aux séries télévisées (le vénéneux American Gothic). — Frédéric Flament

Hellboy
Guillermo del Toro
HellboyL'histoire est centrée autour de Hellboy, un démon sorti des enfers, au cours d'une expérience occulte réalisée par des Nazis pendant la seconde guerre mondiale. Recueilli par le Docteur Broom, Hellboy travaille pour une organisation secrète dirigée par le gouvernement américain.
Le réalisateur mexicain Guillermo Del Toro s'est chargé d'adapter, avec maîtrise, la bande dessinée créée par Mike Mignola. Ainsi, malgré un budget serré pour un projet de cette ampleur, il a su imposer ses choix en matière de casting (Ron Perlman — méconnaissable en Hellboy — est assurément la grande idée du film) et une nouvelle fois appliquer sa patte particulière qui a fait le succès de ses derniers films. En effet, la narration évoque l'Echine du Diable, alors que les scènes d'actions renvoient directement à la virtuosité de Blade 2. De plus, loin des standards actuels en matière de super héros, Hellboy possède une certaine démesure qui donne lieu à de superbes scènes apocalyptiques profitant de somptueux décors. Mais, même si le film laisse une bonne impression générale, il n'est malheureusement pas exempt de défauts. Certains personnages sont sous-développés (Raspoutine et Myers) et les scènes d'actions parfois ramassées. Par chance, ces quelques problèmes ne pénalisent pas trop Hellboy qui reste un honnête divertissement estival. — Nicolas Lorenzon

   





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