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A LA UNE | A - I | I - P | Q - Z

Qui a tué Bambi ?
Gilles Marchand
Qui a tué Bambi ? Gilles Marchand, scénariste de Harry, un Ami qui vous veut du Bien de Dominik Moll et de Ressources Humaines de Laurent Cantet, réalise une première œuvre inaboutie, qui lorgne ostensiblement du côté de Lynch et d'Hitchcock, comme en témoigne le titre, clin d'œil au maître du suspense. Et de suspense, c'est bien cela dont est dépourvu ce film qui tente, par tous les moyens, de créer un climat « d'étrange étrangeté », sans pour autant y parvenir. Une jeune infirmière (Sophie Quinton, insipide) éprouve de l'attirance pour le ténébreux Docteur Philip (Laurent Lucas, toujours impeccable) qui semble hanter l'hôpital où elle effectue son stage. Très vite, elle découvre les agissements peu avouables du troublant médecin. Souffrant de vertiges, elle hérite du sobriquet de Bambi, en référence au « jeune faon qui ne tient pas sur ses jambes ».

Gilles Marchand, à l'instar de Moll (conseiller ici à la mise en scène), peine à se départir de références cinématographiques parfaitement identifiées. Tout évoque ici l'univers onirique de David Lynch : l'hôpital, déréalisé, fait figure de « lieu cerveau »; les nappes de musique envoûtantes renvoient aux partitions d'Angelo Badalamenti, compositeur attitré du maître ; le rêve avec le trou dans la clairière trouve son pendant dans l'oreille de l'héroïne, dont les dysfonctionnements provoquent ses évanouissements à répétition. C'est aussi une référence à l'oreille de Blue Velvet, qui fonctionnait déjà comme agent dramatique. En somme, ce film sous anesthésie, qui verse dans la citation à outrance, se révèle au final bien fade, comme de la nourriture d'hôpital. — Sandrine Marques

Resident evil : apocalypse
Alexander Witt
Cabin FeverAprès l'échec artistique du premier épisode, les fans du célèbre jeu vidéo Resident Evil étaient sur le qui-vive. Alexander Witt, dont c'est le premier film, reprend la franchise (toujours scénarisée par Paul W. Anderson) et le moins que l'on puisse dire c'est qu'une fois de plus, les spectateurs resteront sur leur faim. Entre hommage aux films de zombies (aussi bien de la trilogie de Romero que de l'Enfer des Zombies de Fulci) et film d'action bourrin, Resident Evil : Apocalypse accumule les références à la limite du plagiat (on pense beaucoup à Aliens) sans se soucier des personnages ou de l'intrigue. Les rares bonnes idées s'avèrent complètement sous exploitées, comme les créatures grimpant aux murs, et la mise en scène réduite au strict minimum ne fait rien pour arranger les choses. C'est simple : ce film ne fait pas frissonner une seule fois. C'est d'autant plus troublant que les situations semblent pourtant construites pour cela (les explorations de l'église et de l'école par exemple)... Et, pire que tout, on s'ennuie ferme pendant presque la totalité du métrage, la faute sans doute à une direction d'acteurs lamentable. Ceux-ci passent la plupart du temps à grimacer... Le comble du ridicule pointe le bout de son nez pendant le climax final, dans lequel Alice — Milla Jovovich — doit se battre à mains nues contre un monstre de pacotille en plastique bon marché ! S'enfonçant tête baissée dans le n'importe quoi, Resident Evil : Apocalypse n'est ni plus ni moins qu'une attraction indigeste réservée aux rares fans de série Z. Et encore... — Nicolas Lorenzon

RRRrrrr !
Alain Chabat
RRRrrrr ! ZZZzzzz ! L'inanité de ce thriller préhistorique (sic) laisse perplexe et interroge. Comment Alain Chabat s'est-il laissé convaincre de tourner, qui plus est mollement, cette farce grossière ? Héritiers identifiés du réalisateur, Les Robins des Bois phagocytent l'entreprise en imposant un humour autocentré, définitivement plat et revendiqué comme tel. Lorgnant du côté d'une autre figure tutélaire, les Monthy Python, comme en témoigne notamment le recours à la running joke (« ça va être tout noir. Ta gueule ! » ), la troupe de comiques ne fait cependant pas rire. Les sketches calamiteux s'enchaînent mais l'action fait du surplace. Au final, l'ennui prédomine face à un film qui tourne résolument à vide. Ne parvenant pas à s'extirper de « l'esprit Canal », Alain Chabat, qui crève pourtant l'écran à chacune de ses trop brèves apparitions dans le film, fait l'expérience du cloisonnement artistique. Son cinéma gagnerait à s'ouvrir à d'autres horizons. Mais pour ce qui concerne ce sombre navet et pour paraphraser les dialogues des personnages, un seul mot vient à l'esprit : « bouse » !
Sandrine Marques

S.W.A.T
Clark Johnson
S.W.A.T Basé sur une série télé fadasse et délavée des années 70, S.W.A.T., remake aussi inattendu qu'improbable, joue la carte de la série B sans vergogne, lançant Samuel L. Jackson et Colin Farrel en policiers du S.W.A.T à la poursuite d'Olivier Martinez, trafiquant français de grande envergure. Après une première partie assez ficelée qui retrace l'entraînement de l'unité d'élite, on se retrouve alors dans un downtown Los Angeles dont les rues deviennent un vrai champ de bataille : fusils d'assaut, grenades et bazookas prennent pour cibles nos protagonistes et on se surprend à penser à la « grande heure » des productions de Golam/Globus et plus particulièrement à Delta Force et Un Justicier dans la Ville 3 - 4 ou 5 (j'avoue un peu m'y perdre). En toute logique, le film y gagne sa légitimité, rejoignant son modèle dans le cadre serré de son médium — la télévision — en s'imposant comme un « straight-to-video » par excellence. — Fred Thom

Tomorrow's weather
Jerzy Stuhr
Tomorrow's weatherQuel temps pour demain ? Traduire : quel avenir pour la Pologne ? Assez proche de Goodbye Lenin, de Wolfgang Becker (gros succès public et critique de la fin 2003 en Europe), par son sujet et par le ton adopté, le cinquième film de Jerzy Stuhr se vautre lamentablement dans la caricature moralisatrice. A l'orée de l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne, un père de famille qui, 17 ans auparavant, a fui ses combats politiques et idéologiques et abandonné sa famille pour s'enfermer dans un monastère, découvre un pays sauvagement ouvert aux quatre vents du libre échange : un monde qui dépasse son regard candide. Son retour à la vie post-communiste donne l'occasion au réalisateur d'aligner tous les clichés : le fils est devenu un chef de campagne ambitieux et corrompu, l'une des filles perd son âme d'enfant dans les rave-parties, la drogue, et les rencontres sur Internet, tandis que la dernière, vedette d'une émission de télé-réalité, fait fantasmer des millions de téléspectateurs en leur montrant tout. Tomorrow's weather se veut une comédie légère qui prend le parti d'aborder en souriant les questions que se posent les Polonais, mais la lourdeur de l'ensemble dessert finalement le propos même du film. Dommage. — Moland Fengkov

Vert Paradis
Emmanuel Bourdieu
Vert ParadisQu'est le talent du scénariste Emmanuel Bourdieu devenu ? Tel pourrait être le sous-titre de Vert Paradis, son premier long métrage improbable et fragile comme les sentiments qu'il s'emploie à filmer laborieusement. Un sociologue irrésolu revient dans son Béarn natal pour y réaliser une enquête sur la famille. Il croise ses anciens camarades de classe, célibataires pathétiques, dont les témoignages alimentent une étude qui piétine…à l'image du récit. Hésitant entre la comédie sentimentale, la chronique et l'étude de mœurs, Bourdieu signe un film dépourvu de rythme et d'une quelconque idée de mise en scène. Pourtant, la cassette, agent dramatique identifié très vite dans la fiction, aurait pu galvaniser un récit désespérément superficiel.

Bourdieu ne développe, ni n'approfondit ses pourtant quelques fécondes idées de scénario. Le problème de l'hérédité n'est, par exemple, traité qu'en filigrane. De même, Bourdieu manque complètement la fin de son film. Bâclée, interprétée maladroitement de surcroît, elle dénoue platement une intrigue pour laquelle le spectateur avait déjà perdu tout intérêt.

Reprenant à son compte le concept paternel sur le « capital culturel », Bourdieu fils démontre qu'il y a de l'inconvénient à être né dans un milieu rural pour un trentenaire en quête d'amour. La belle postière s'amourache du sociologue, aveuglé par un quiproquo des plus grossiers. Tout entier absorbé par son fantasme romanesque (rapprocher des amoureux qu'une mère castratrice a séparé), il passe à côté de la vibrante fonctionnaire des PTT. Mais ce drame amoureux, tristement banal, n'a aucune importance.

Curieusement, le film de Bourdieu appelle les mêmes commentaires que la première mouture de l'article présenté au directeur de thèse : « intelligent, parfois émouvant » mais « torchon bordélique » nécessitant encore beaucoup de travail pour en faire quelque chose d'intéressant. Dont acte. — Sandrine Marques






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