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Il était une fois au Mexique - Desperado 2













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Il était une fois au Mexique - Desperado 2
Réalisé par Robert Rodriguez

Avec : Antonio Banderas, Johnny Depp, Salma Hayek, Eva Mendes
Scénario : Robert Rodriguez
Titre Original : Once Upon a Time in Mexico
Durée : 1:41
Pays : USA
Année : 2003
Site Officiel : Il était une fois au Mexique - Desperado 2
Pour le troisième volet de sa trilogie Mariachienne, Robert Rodriguez a signé un western aux accents postmodernes où l'art de la citation cinéphile se pratique tout autant que celui de la gâchette.

S'il est de bon ton, chez certains critiques, de fustiger Desperado, production Hollywoodienne par excellence, au profit d'El Mariachi, bricolage indie ingénieux, ce dernier n'officiait pourtant que comme un brouillon, une ébauche de Desperado, western spaghetti réincarné, transposé dans un monde contemporain avec une touche de glamour Hollywoodienne.

Ayant compris qu'il ne pourrait éviter la redite en replongeant son personnage dans une situation similaire, Rodriguez, à l'image de Sergio Leone dans Et pour quelques Dollars de plus auquel il rend hommage, introduit un nouveau personnage, celui de Depp, qui prend discrètement le devant de la scène tout en servant de catalyseur pour le personnage titre. Tout comme John Carpenter dans le sous-estimé Escape From LA, il brosse la satire de sa propre œuvre et proclame ouvertement son attachement à la série B — les crédits du début signalent que c'est un « Robert Rodriguez flick » (flick étant un terme généralement associé au cinéma de genre).

Sur une idée de Quentin Tarantino lui ayant suggéré de conclure sa trilogie, sur le modèle Léonien (d'où le titre), Rodriguez réalise donc un neo western spaghetti — ou western burrito ?? — qu'il situe dans le sous-genre du western révolutionnaire. S'il pastiche ses deux précédents opus, l'hommage au genre est lui respectueux, cinéphile par excellence. Au delà de l'abondance de mines patibulaires, flashbacks et duels orchestrés, on retrouve l'emploi de gadgets (les bras de Depp), un avatar des séries des Sabatta (avec Lee van Cleef) et Sartana, un cynisme latent, ainsi qu'une aspiration politique — révolution mexicaine, soulèvement populaire et agissements peu scrupuleux de la CIA revoient indéniablement à des classiques du genre comme Quién Sabe ? de Damiano Damiani, Companerõs de Sergio Corbucci ou l'inégal Il était une fois la révolution de Leone.

On remarquera aussi une certaine distanciation vis-à-vis du personnage d'El Mariachi, une sensation de transparence reflet de cette incarnation quasi-fantomatique et mythique, dans la tradition de L'homme des hautes plaines, Pale Rider et de Strangers Gundown qui a inspiré Clint Eastwood pour ces deux films. Quant au personnage de Depp, jeté à l'aveuglette dans un duel final pour finir à genoux et criblé de balles, s'il renvoie — visuellement — à The Crow, c'est surtout à Silence, tueur sourd et muet incarné par Jean-Louis Trintignant dans Le Grand Silence, qu'il fait directement allusion (certains y verront probablement une allusion à la série des Zatôichi réactualisée par Takeshi Kitano).

Curieusement, à l'instar du récent Terminator 3, ce troisième opus tourné en DV se situe entre l'approche guerrilla filmmaking d'El Mariachi et la bravache hollywoodienne de Desperado. Rodriguez — qui porte la plupart des casquettes ici — a réalisé un film visuellement spectaculaire pour du digital, même si par moment l'ensemble peut paraître brut. La violence est exacerbée, au second degré, et les fusillades s'enchaînent avec efficacité, sans pour autant égaler la virtuosité de Desperado.

Mais ce sont aussi les transgressions ironiques dans la réalité de ses acteurs qui rendent le film jubilatoire. Non seulement transforme-t'il un blond Willem Dafoe en mexicain avec succès, mais il s'amuse ouvertement avec deux figures du show-biz, Mickey Rourke et Enrique Iglesias. Le premier, accompagné de son propre chien, y est montré comme un exilé impatient de rentrer au pays (en l'occurrence Rourke désireux de faire son come back à Hollywood) tandis que le second, y incarne un mariachi séducteur de vielles dames auxquelles il vend ses services. Si la contribution d'Antonio Banderas et Salma Hayek, en terme de panache et glamour, est indéniable, c'est bel et bien Johnny Depp qui, mis à juste titre au centre de l'affiche, s'accapare le film, s'imposant définitivement comme LE génie du contre-pied.

Complémentaire des deux épisodes précédents, sans y être véritablement comparable de par sa nature, Desperado 2 clôt la trilogie sur une transition de personnage central, et offre par la même un véritable guilty pleasure cinématographique.

  Fred Thom

     Sin City





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