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Ghosts of Mars













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Ghosts of Mars
Réalisé par John Carpenter

Avec : Natasha Henstridge, Ice Cube, Pam Grier, Clea DuVall
Durée : 1:38
Pays : USA
Année : 2001
Web : Site Officiel
L'action se passe sur Mars, en 2176. A cette époque, la planète est en cours de colonisation. L'atmosphère se transforme petit à petit en atmosphère terrestre.
La belle mais peu rieuse Mélanie Ballard (Natasha Henstridge) est un lieutenant d'une espèce de police d'élite. Sa mission et celle de ses collègues est de se rendre dans un petit village de mineurs isolé (Shining Canyon) où le cruel bandit « Desolation » Williams a été pris et mis en cellule. Le but est de le transférer sous bonne garde dans la prison centrale pour qu'il soit jugé.
Mais en arrivant au village, notre équipe du GIGN martien se rend compte que, si « Desolation » Williams est toujours au chaud dans sa cellule, les habitants, eux, ont disparu. Ceux qui restent sont en piteux état. Pourtant, les mineurs ne vont pas tarder à réapparaître, mais plus tout à fait eux-mêmes, et sacrément en colère.

On dirait que film après film, Carpenter s'use, se vide, comme une vieille pile, et exploite ses thèmes favoris avec de moins en moins d'inspiration. Les récents Le village des damnés, Los Angeles 2013, Vampires ne sont plus que des pastiches de ses œuvres précédentes.

D'ailleurs, en considérant les derniers films de Carpenter, on a cette impression bizarre que c'est un réalisateur surestimé par rapport à la qualité de sa filmographie. Les vieux films, dont The Thing par exemple, sont là pour nous rassurer quant à ses capacités, mais c'est aussi sans doute ce qui rassure les producteurs. C'est peut-être la raison pour laquelle tous les films de Carpenter portent son nom : John Carpenter's Ghosts of Mars, John Carpenter's Vampires, etc. Ou il a la grosse tête, ou c'est finalement son seul moyen pour faire des entrées, et par ricochet, d'être encore financé et distribué.

Ghosts of Mars ressemble par bien des aspects à Vampires, de l'équipe d'élite qui combat le mal absolu, jusqu'à l'ambiance western, en passant par les maquillages. La différence majeure pourtant est la consistance des personnages. Sans avoir une finesse remarquable, les personnages de Vampires vivaient. Ils étaient animés par des motifs clairs, et le face-à-face Jack Crow (le héros) / Valek (le super-méchant vampire) constituait le principal moteur du film. Valek était cruel, dangereux, et presque invincible, et Jack Crow était tenace, vengeur, et malin.

Dans Ghosts of Mars, les personnages sont de pâles esquisses à une dimension. Pas de face cachée, pas de secrets, pas de surprise. Natasha Henstridge / Melanie ne voit que son devoir, Ice Cube / « Desolation » Williams est le bad boy cool, Jason Statham / Jericho Butler est un obsédé sexuel, etc. et il en est ainsi du début à la fin. Vampires était terne, Ghosts of Mars est complètement raté.

Comme dans des jeux vidéos à la « Doom », ces jeux en trois dimensions et en vue subjective, où le joueur doit tuer des monstres effrayants et armés jusqu'aux dents, la seule jouissance du spectateur réside ici dans le plaisir de voir massacrer des créatures horribles à grande échelle. Le jeu de massacre ne date certes pas de l'ère des consoles vidéo (voir par exemple La Horde Sauvage) mais l'effusion de sang et de têtes coupées est très actuelle (Resident Evil, le jeu vidéo, ou Starship Troopers).

En fait, l'équipe surentraînée se fait finalement décimer membre à membre comme dans Aliens ou Predator, qui certes, ne faisaient pas dans la dentelle, mais dont les scénarios intelligents et la maîtrise de la mise en scène créaient une ambiance et un suspense uniques.

Ici, au niveau de la construction du récit, l'emploi des flash-back, eux-mêmes à l'intérieur d'un grand flash-back, est presque systématique, et devient rapidement lourde. En outre, ce procédé tue tout suspense. Quant à la fin du film, elle est presque scandaleuse de facilité.

Le jeu des acteurs, gonflé à la testostérone, ne compense, hélas, rien du tout. Si Natasha Henstridge s'en sort à peu près dans son rôle aseptisé de blonde glaciale (lesbienne ?), Ice Cube fait du rap. J'ai presque envie de dire que le meilleur acteur est le chef des mineurs fantômes, qu'on appelle « Big Daddy Mars », un halluciné recouvert de piercings (ressemblant grosso modo à Marilyn Manson juste après un accident), et qui, à la manière dont il parle, semble avoir la bouche pleine de marshmallows.

Dans un sens, le film se passe sur Mars, mais il pourrait tout aussi bien se passer au Far-West. Plus que jamais, tous les éléments du western se côtoient : les gunfights et le bon vieux train comme dans Il était une fois dans l'Ouest ; la prison qui constitue le dernier refuge encerclé et la dynamite comme dans Rio Bravo… Finalement il ne manque que la musique de Dimitri Tiomkin.

A la place, Carpenter nous soumet sa propre composition, une espèce de rock métal dont la subtilité est à la hauteur du reste du film : fin et léger comme une plaque de marbre.

Certes, le but premier de Carpenter n'est pas de faire passer des messages, quoi qu'il ait montré par le passé qu'il était en très capable, même dans ses séries Z (voir par exemple Invasion Los Angeles). Le réalisateur aime avant tout jouer avec nos nerfs et avec nos sens dans des films de science-fiction ou d'épouvante.

Mais si Ghosts of Mars se veut vraiment un film d'horreur comme il est présenté ça et là, alors Carpenter a complètement échoué. Lent et laborieux, Ghosts of Mars n'est plus qu'un mauvais téléfilm qu'on regarde d'un œil distrait, et que seuls les inconditionnels du genre pourront apprécier. L'impression omniprésente que Carpenter prend tout ça très au sérieux est très désagréable, parce qu'elle annihile tout repli stratégique vers la parodie.

Alors en définitive, John Carpenter's Ghosts of Mars est un John Carpenter's Vrai Navet qui est tout simplement sans cervelle et ennuyeux, et qu'on préfère oublier vite dans la filmographie du réalisateur d'Halloween.

  Laurent Ziliani







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