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Terminator 3













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Terminator 3 : le soulèvement des machines
Réalisé par Jonathan Mostow

Avec : Arnold Schwarzenegger, Kristanna Loken, Nick Stahl, Claire Danes
Scénario : James Cameron & Gale Anne Hurd
Titre Original : Terminator 3: Rise of the Machines
Durée : 2:10
Pays : USA
Année : 2003
Site Officiel : Terminator 3
Film culte ancré dans la mémoire collective, The Terminator reste à ce jour un pilier du cinéma d'anticipation alliant des scènes d'action nerveuses à une variation ingénieuse sur la notion d'espace-temps, autour du mythe du antihéros. Calibré sur le format du blockbuster hollywoodien, Terminator 2, sequel disproportionnée et édulcorée misait tout sur son visuel spectaculaire reléguant une noirceur jouissive au profit d'un divertissement au premier degré. Si Terminator 3 prône un retour à un cinéma de série B, proche de l'œuvre originale, le film de Jonathan Mostow (U-571, Breakdown) est tiraillé entre 2 écoles, celle d'un cinéma modeste mais débrouillard et celle des grosses productions.

Près d'une dizaine d'années après la fin de T2, le vieux modèle emblématique qui porte les traits d'Arnold Schwarzenegger est de retour pour sauver, une fois de plus, la peau de John Connor (Nick Stahl) en tête de la hit list de l'ultramoderne et glamoureux T-X (Kristanna Loken).

Sous ses airs de film de pur divertissement, Terminator 3 est bâti sur une amusante opposition entre un monde — ici la technologie — obsolète et un progrès incontrôlé et superficiel. Alors que le Terminator débarque dans un bled paumé, enfile un perfecto et prend le volant d'un vieux pick-up truck, le T-X, à la beauté glaciale trop parfaite, fait irruption en plein Rodeo Drive, se vêt d'une belle combinaison en cuir orange et conduit une décapotable dernier cri. L'affrontement entre les 2 robots, bataille des sexes en trompe-l'œil, symbolise donc cette lutte des valeurs, incarnant par la même le contraste entre Terminator et Terminator 2 — nous somme donc dans un film conscient de son héritage cinématographique. Le long métrage se permet même de fustiger l'Internet, avancée la plus récente, à travers la propagation de virus, nous faisant ainsi les victimes d'un progrès effréné qui avance à tâtons. Terminator 3 est donc plus humain, doté d'une conscience — à l'image du personnage de Schwarzenegger — et du sens de la dérision. A l'instar du premier opus, nul véritable héros ici, la plupart des protagonistes connaissant leur vulnérabilité et tentant de résister — quand ils ne le fuient pas — à leur destin, à commencer par Connor.

Avec tant d'aspirations, on ne peut que regretter qu'une certaine cacophonie, au niveau de la réalisation et du scénario, règne. La première partie du film, enchaînant les séquences d'action bruyantes, se révèle assez ennuyeuse, d'autant plus que le morceau de bravoure, la poursuite à travers Los Angeles, est filmé d'une manière brouillonne peu spectaculaire qui ne peut effacer le souvenir de celles de T2 et du récent Matrix Reloaded. Si les scénaristes ont pris soins de développer certaines dimensions de la narrative, on s'interrogera cependant sur certains raccourcis quant à amener plus rapidement les scènes d'action : dans l'univers de Terminator 3, il semble qu'une grande brute menaçante toute vêtue de cuir n'ait aucun problème à pénétrer le centre névralgique d'une base militaire, et ce doté d'un arsenal impressionant ; l'arrivée dans le bunker présidentiel s'effectue avec tout autant de douceur, faisant passer la garde militaire pour le service de sécurité d'un musée irakien.

Après des débuts laborieux, il faut donc attendre la deuxième partie pour que le film s'éveille soudainement, alors que le scénario prend un tournant pessimiste inattendu. On se retrouve alors plongé dans la noirceur de ces séries B de science fiction paranoïaques des années 50, empreintes de désespoir et insoumises à l'obédience du « happy ending » hollywoodien. Contre toute attente, Terminator 3 réussit là où le remake de La Planète des Singes et l'imbécile véhicule propagandiste Independence Day ont échoué ; il faudra remonter au Body Snatchers d'Abel Ferrara pour retrouver ce sens de la paranoïa, modernisé.

Aux cotés d'un Schwarzenegger ayant retrouvé le mordant et la méchanceté de ses débuts, la distribution confirme la couleur indépendante du projet. Nick Stahl qui a fait ses preuves dans le cinéma abrupt de Larry Clark (Bully), s'impose en loser, dans la continuité du rebelle Edward Furlong, épaulé par Claire Daines en jeune femme agaçante, héroïne contre-nature. Succédant à un Robert Patrick passe-partout et volontairement effacé, Kristanna Loken joue de sa féminité à contre-emploi.

Curieusement, le budget ample du film n'est que peu visible à l'écran, Terminator 3 n'atteignant jamais le niveau spectaculaire des productions actuelles ; un troisième opus en demi-teinte qui semble destiné à redémarrer la série, nous faisant attendre avec impatience les 2 prochains épisodes. Blockbuster déguisé en série B ou film de genre fortuné, Jonathan Mostow a signé une œuvre étrange, un hybride cinématographique trempé de mélancolie.

  Fred Thom

     Terminator Renaissance




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