Bien qu'ayant été associée au renouveau electro, Peaches se distingue de ses congénères par son approche musicale plus variée et ses airs punk-rock inquiétants.

Si sa musique est à la base électronique, on remarque surtout l'assimilation d'autres influences, de la techno aux big beats et à l'industriel en passant par le punk, le grunge et le rap. Les mélodies sombres et les moments de rages qui parcourent cet album lui confèrent une aura menaçante tandis que les paroles salaces et/ou ironiques reflètent un goût prononcé pour la provocation et le second degré.

Des artistes aussi divers que les Lords of Acid, Miss Kittin, Hole et L7 viennent à l'esprit, mais ce cocktail musical se rapproche surtout de la démarche plus éclectique d'un Moby qui n'hésite pas à mélanger les styles dans ses albums. Un choix judicieux qui permet à l'auditeur de ne pas se laisser piéger par une répétition de rythmes monotones, ce qui est souvent le cas chez les groupes electro, et ainsi de ne pas sombrer dans l'ennui. The Teaches of Peaches oscille ainsi constamment entre electro sombre, erotico-dance et foudres punk-rock.

Si l'entêtant single « Set it off » a déjà fait ses preuves, on remarquera surtout l'excellent hymne electro minimaliste « AA XXX » ainsi que « Fuck the pain away » avec son mélange de sons synthétiques et de batterie live. Le reste des titres s'enchaîne sans faux pas, apportant une grande bouffée d'oxygène dans l'univers parfois trop cloisonné de l'electroclash.

Histoire de continuer le fun, la version américaine de l'album inclut un Bonus CD où l'on retrouve « Casanova » ainsi que divers remixes et vidéos.

  Ed Dantes