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Moby : 18











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Moby
18

18 aurait tout aussi bien pu s'appeler "Replay", Moby appliquant la même formule qui s'avéra magique sur Play.

Si vous avez suivi le parcours du petit génie musical depuis son premier hit « Go », c'est que vous êtes un adepte de sa signature musicale emblématique, une bande originale hypnotique qui doit beaucoup aux thèmes de feuilletons stylisés comme Twin Peaks, Wild Palms et Miami Vice. Sa musique n'est pas appréciée pour son aspect novateur - Animal Rights en témoigne - mais pour ses ambiances. Le succès de 18 dépendra donc de notre propension à assimiler sa musique comme la bande sonore de notre vie quotidienne.

Du blues, des chœurs gospel, des nappes de synthétiseurs et des mélodies mélancoliques sont l'essence de cet album dont la seule nouveauté réside dans une présence plus appuyée du musicien au micro. Si vous l'avez vu sur scène, vous savez qu'il est avant tout un rocker qui compose de la musique synthétique. Dans un probable désir d'amenuiser la frustration d'être « coincé » derrière ses machines et de reconquérir un statut de « rock star », Moby chante sur quatre chansons, dont deux sont les singles. Un pari risqué sachant que l'échec de ces singles sera le signe de sa reconnaissance en tant qu'artiste mais pas que chanteur.

18 offre une nouvelle collection de « classiques instantanés » dans la veine de Play. « In this world » est du pur Moby - pensez à « Natural Blues » - avec son gospel et sa mélodie envoûtante. L'entêtant « In my heart » rappelle la période d'Everything Is Wrong tandis que « One of these mornings » est un séduisant écho de « Why does my heart feel so bad ». « Another woman » est plutôt répétitif mais « Sunday » est sans aucun doute né sous un bon jour. « At least we tried » est doux, « Rafters » enjoué et « I'm not worried at all » un authentique gospel.

La voix de Moby, maladroite sur le premier single, « We are all made of stars » - tentative glam avortée - s'avère plus convainquante sur l'entraînant et familier « Extreme ways ». « Signs of love » est quasiment un morceau parlé proche de « Porcelaine » tandis que le très Orbital « Sleep alone » est à mi-chemin entre minimalisme et ennui.

« Great Escape » est une sorte de chuchotement avec sa voix fragile et ses sonorités de clavinova. Dans le style années 70, « Fireworks » ne dépareillerait pas sur la bande originale de L'Inspecteur Harry. Si « 18 » et « Look back in » ne resteront pas dans les annales, le rap/soul « Jam for the ladies » est probablement le morceau le plus inattendu de l'album. Mais le moment fort de ce disque est sans aucun doute « Harbor », une chanson belle et grave à laquelle Sinead O 'Connor prête sa voix.

18 est le travail sans risque d'un artiste qui peut faire mieux, mais aussi un plaisir coupable.

  Ed Dantes

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