A New January
Cold and Naked
Forgeant ses mélodies accrocheuses et textes torturés dans de riches textures d'industriel, de synthpop et de new wave, le groupe de Chicago A New January a crée avec Cold & Naked un album sophistiqué et solide.
Dans la grande tradition d'une ville connue comme le berceau de l'industriel, A New January n'essaient pas de suivre les modes, collant plutôt à ce qu'ils aiment, des sonorités des années 80 et 90 remises au goût — technologique — du jour. A une époque où la musique des années 80 est plus influente que jamais, Cold & Naked va au-delà du simple exercice nostalgique, le long parcours du groupe ayant abouti à la création d'un son distinctif qui lui est propre.
Rythmes complexes, guitares légèrement saturées, synthés cold wave et harmonies neo-romantiques se fondent dans leur production fluide et séduisante. Les deux premiers morceaux, les venimeux « Take It From Me » et « Words Are Breaking Down », représentent parfaitement le son du groupe, sophistiqué et mélodieux, reprenant là où leur précédent EP Afterclothes nous avait laissés. Entrelacé dans deux genres, Cold & Naked balance discrètement entre industriel — « Shape Your Tongue », « Pushing » et « Tooms » — et electro-pop — le sombre « Uncreate » et « Drown » — les mélodies restant toutefois toujours le point d'orgue de leurs chansons. La techno, un autre mouvement associé à Chicago n'a pas pour autant été oubliée avec la présence d'instrumentaux comme « Transparent ».
Si l'influence de groupes comme Depeche Mode, NIN et Moby est perceptible, assimilée plutôt que recopiée, la référence directe à Cure à travers une reprise de « Just Like Heaven » n'était pas nécessaire et aurait du rester limitée aux concerts. Alors qu'il apporte un reconnaissance certaine de leurs pairs, le remix de « Take It From Me » par Martin Atkins (Pigface) est le seul véritable faux pas, concluant dans une overdose de vocaux douloureux un album convaincant.
Fred Thom
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A New January Cold and Naked
