critique du film Keoma DVDKeoma Critique du film






Keoma















        :: Les Sorties
     :: Sur les Ecrans
     :: Agenda Sorties
     :: Sorties DVD
     :: Guide Previews
     :: Archive Critiques

<-- AdButler 120x90 Code was here -->

Gratuit - Les nouvelles critiques par e-mail
 
Powered by YourMailinglistProvider


Keoma
Réalisé par Enzo G. Castellari

Avec : Franco Nero, Woody Strode, William Berger, Donald O'Brien
Durée : 1:41
Pays : Italie
Année : 1976
Réalisé en 1976, Keoma est un western atypique et lyrique doté d'une atmosphère mystique surréaliste.

Comme beaucoup de films italiens de l'époque, Keoma entra en tournage sans réel scénario. Réalisateur, scénariste et acteurs improvisèrent donc au jour le jour, créant une sorte de melting-pot culturel aux influences aussi diverses que Shakespeare, la Bible, Peckinpah , Leone, Fellini, Pasolini et la comedia d'el arte, tandis que la bande son apporte une dimension dramatique avec la musique de Leonard Cohen.

En résulte un film baroque à forte connotation symbolique et étonnamment un chef-d'oeuvre du genre.

Franco Nero incarne Keoma, un indien métis qui de retour chez son père vient susciter la jalousie de ses demi-frères, mais aussi délivrer la ville de l'emprise d'un gang.

Au centre du film, on trouve le thème en boucle de la vie et de la mort dont le firmament est la séquence allégorique finale où le duel est mis en parrallèle avec une naissance. Les références à la Bible sont omni-présentes donnant au film une aura mystique. Keoma ressemble en effet au Christ, et la scène à l'atmosphère volontairement surréelle où il se retrouve attaché à une roue renvoie evidemment à la crucifiction. Le scénario repose aussi sur la parabole du fils prodigue rentrant au pays pour trouver la jalousie des ses frères. Le thème de la jalousie fraternelle est aussi très shakespearien. Autre aspect mystique, la présence de la vieille femme mi-sorcière mi-ange gardien dont les apparitions sont surréalistes.

Le film aborde aussi le racisme, que ce soit à travers le personnage du métis rejeté par ses frères ou l'esclave noir qui découvre que la liberté ne signifie pas le respect des blancs.

Enfin, on trouve aussi des allusions au fascisme. La peste qui affecte la ville a poussé les maîtres des lieux à enfermer les malades dans un camp gardé par des miradors. Alors que le nazisme est aussi communément appelé la peste brune, il est clair que le camp des malades fait référence aux camps de concentrations et que la non résistance des habitants de la ville témoigne des remors des italiens quant à leurs actions durant la seconde guerre mondiale.

Si Franco Nero incarne Keoma avec une bonne dose de mystère grace à un regard intense, la réalisation d'Enzo G. Castellari réussit à créer une atmosphère surréelle et une violence lyrique qui fait sans aucun doute la force de ce film.

Castellari et Nero revisitèrent le film dans les années 90 avec Johnathan of the Bears, inédit en salles.

Trop méconnu, Keoma est un trésor rare du western spaghetti qui mérite d'être découvert.

  Fred Thom

     Commentaire DVD.

     Westerns Spaghetti
     Django
     Django 2




| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique |
| Rejoignez-Nous! | Chiffres-clés | Boutique | Mailing List | Charte |

Copyright ©1998-2017 LA PLUME NOIRE Tous droits réservés.


  AllPosters

Il était une fois le Western Européen
Il était une fois le Western Européen
Commander ce livre

Like Us On Facebook