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La Princesse du désert













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Musa, La Princesse du désert
Réalisé par Sung-su Kim

Avec : Woo-sung Jung, Sung-kee Ahn, Jin-mo Ju, Ziyi Zhang
Durée : 2:08
Pays : Corée du Sud
Année : 2001
Web : Site Officiel
Avec ses excès de violence médiévale rappelant Braveheart et une touche d'exotisme qui fit les beaux jours de Tigre et Dragon, Musa avait toutes les qualités d'un parfait candidat à l'export. Mais si la santé du cinéma sud-coréen ne fait aucun doute, le film de Kim Sung-Su ne parvient jamais à se hisser au-delà des limites contrites d'une série B d'action assez fauchée.

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b>Musa retrace le dangereux voyage d'une princesse et de son escorte poursuivies par un groupe de guerriers ennemis. On suit ainsi leurs divers affrontements jusqu'à un final prévisible dans ce film décidément trop linéaire pour créer une véritable excitation chez le spectateur.

Si les batailles s'enchaînent dans des effusions gore assez jouissives, celles-ci sont entrecoupées de scènes plus intimistes qui officient comme des temps morts. Les personnages sont à peine esquissés et les thèmes abordés « honneur, fidélité, liberté et esclavage » ne suffisent pas à masquer la véritable nature de La Princesse du Désert, un film d'action aguicheur. Un autre problème tient dans la prémisse même du film, à savoir le sacrifice aveugle de l'escorte. On a beaucoup de mal à croire que ces valeureux guerriers et serviteurs pourraient donner leur vie sans sourciller pour cette princesse distante et froide comme un bac à glaçons.

Comme souvent dans le cinéma coréen, certains y verront probablement un message politique, une référence à la dichotomie d'un pays et au désir de souveraineté, mais l'approche volontairement exploiteuse du réalisateur au niveau de la violence en annihile toute portée. Ainsi le personnage central, l'esclave affranchi qui combattra pour sa princesse, symbolise une Corée du Sud libérée continuant la lutte en vue de l'établissement d'une grande Corée unifiée. Son goût pour une violence brutale et sanguinaire vient pourtant apporter une dimension belligérante nuisant à cette allégorie.

Si les paysages et la trame font de Musa une sorte de « western en sandales », l'utilisation de clichés propres au cinéma américain d'action contraste avec l'atmosphère de l'ensemble, amenuisant l'impact du film. Là où le cinéaste excelle, c'est surtout dans un ballet sanglant de violence stylisée qui, à la longue, devient quelque peu répétitif. En ayant voulu faire de Musa, un film de genre allié à un drame socio-politique, le réalisateur échoue aux deux niveaux. En résulte une œuvre inégale, un film d'action ventripotent dont le symbolisme est dilué dans le sang. Au-delà de ces défauts, on appréciera pourtant la chance de pouvoir visionner ce film qui reflète bien la vivacité du cinéma sud-coréen.

  Fred Thom




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