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Lost in Translation













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Lost in Translation
Réalisé par Sophia Coppola

Avec : Bill Murray, Scarlett Johansson, Giovanni Ribisi, Akiko Takeshita
Scénario : Sophia Coppola
Titre Original : Lost in Translation
Durée : 1:45
Pays : USA
Année : 2003
Site Officiel : Lost in Translation
L'histoire l'a prouvé, et continue à le montrer, la transmission du savoir cinématographique, à travers les liens du sang, est loin d'être une science exacte, oscillant plutôt vers l'expérimentation monstrueuse. Hormis pour quelques rares exceptions — les Douglas, Sutherland, Depardieu et Cassel par exemple — on a le plus souvent droit à une cohorte d'affiliations cinématographiquement ratées, où des noms comme Sheen, Cahan, Mitchum — voire Baldwin au niveau fraternel — font l'objet d'une dégénérescence certaine.

Le cas de la famille Coppola est d'autant plus improbable que le patriarche est l'un des parrains intouchables du cinéma américain contemporain. Tandis que sa femme a prouvé son talent de documentariste, deux enfants, Sophia et Roman, ont osé prendre le relais derrière la caméra, tout en se distanciant judicieusement de l'œuvre paternelle ombrageuse. Que ce soit chez — le sous-estimé — Roman (CQ) ou chez Sophia, la transmission s'est faite dans la fluidité, le gigantisme du père laissant place à un décalage, une sensibilité et une vision branchée — reflet d'une génération trentenaire qui a grandi dans le post-punk. Leur cinéma n'est pas né de la révolte conte les aînés, mais plutôt de la prise de conscience d'un héritage cinématographique hors du commun qu'ils respectent sans pour autant l'embrasser totalement, préférant suivre leur propre chemin.

Après sa révélation dans le très beau Virgin Suicides, Sophia continue son étude de personnages « character study », avec Lost in Translation, une comédie légère, presque en apesanteur, empreinte d'un parfum autobiographique. Le film est né de la fascination que Tokyo exerce sur la cinéaste et comporte certains de ses amis, quasiment dans leurs propres rôles, tandis que l'actrice principale (Scarlett Johansson) ressemble étrangement à Sophia.

Bill Murray incarne Bob Harris, une star de films d'action sur le retour, qui débarqué à Tokyo pour le tournage d'une publicité pour un whishy, rencontre Charlotte (Johansson), une jeune étudiante qui s'ennuie ferme tandis que son photographe de mari (Giovanni Ribisi) est absorbé par son travail. Les deux se lient d'une amitié aux liens sous-jacents tantôt paternel tantôt amoureux et partent à la découverte de la ville et de ses joies nocturnes.

L'atmosphère est feutré et Coppola suit ses deux personnages scrupuleusement, entrant dans leur intimité (d'où ces multiples plans de Johansson en sous-vêtements) pour mieux confronter leur solitude. Le film avance, sans jamais avoir recours au spectaculaire, oscillant entre la comédie subtile de situation — souvent improvisée chez Murray — et le drame, dénué de tout accent dramatique car rien ne se passe véritablement dans Lost In Translation ; la seule conséquence de cette rencontre, innocente dans le film, aura lieu hors-champ, une fois le rideau baissé.

Au contraire de nombreux films situés à l'étranger, Coppola ne joue pas plus sur le contraste des cultures qu'elle n'embrasse ou ne critique la vie nocturne dans la capitale japonaise. On suit les pérégrinations des personnages, se faisant notre propre idée de Tokyo, entre de la curiosité pour cette vie urbaine à l'extrême et de l'amusement face à certains mœurs étranges — les jeux vidéo en particuliers.

A l'instar des récents Vendredi Soir et Décalage Horaire, Lost in Translation joue sur la rencontre inattendue et éphémère de deux êtres, pris au piège d'un environnement urbain froid et impersonnel où l'absence de repères familiers se fait cruelle, poussant vers un rapprochement affectif « de survie ». Mais là où Claire Denis jouait sur la rencontre des corps, Coppola opte pour la rencontre des âmes.

Epaulée par la cinématographie de Lance Acord (Adaptation, Being John Malkovich, Buffalo 66), les interprétations en finesse de Murray et Johansson et une bande son omniprésente où l'on retrouve The Jesus & Mary Chain, Kevin Shields (My Bloody Valentine et Primal Scream), Death in Vegas ainsi que Air déjà présent sur Virgin Suicides, Lost in Translation marque surtout la réussite de Coppola, au niveau de l'écriture comme de la réalisation, par sa capacité à nous prendre par la main pour nous faire suivre ces deux personnages évoluant dans un film dénué de tout artifice dramatique.

  Fred Thom

     Lost in Translation : Musique du Film
     Marie-Antoinette






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