Kill Bill : Volume 2Kill Bill : Volume 2 Critique du film






Kill Bill: Volume 2













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Kill Bill : Volume 2
Réalisé par Quentin Tarantino

Avec : Uma Thurman, David Carradine, Daryl Hannah, Lucy Liu
Scénario : Quentin Tarantino
Titre Original : Kill Bill: Volume 2
Durée : 1:40
Pays : USA
Année : 2003
Site Officiel : Kill Bill : Volume 2
J'ai beau avoir adoré le premier volet de Kill Bill, je trouvais qu'il lui manquait un petit quelque chose, cette espièglerie intelligente et pop qui fait toute la patte de Tarantino.

Le second volume s'ouvre sur la répétition du mariage de La Mariée (The Bride). C'est un superbe flash-back en noir et blanc dans lequel l'objectif ne quitte pas les visages d'Uma Thurman et de David Carradine. Après s'être inspiré du cinéma d'arts martiaux pour son premier volet, Tarantino définit clairement cette deuxième partie comme un western enraciné dans la mouvance italienne mais aussi dans le western traditionnel américain ; pour preuve, un plan de "The Bride" sortant par une porte qui renvoie directement à La Prisonnière du désert De John Ford.

Ce qui fait de ce Volume 2 une œuvre bien supérieure au précédent, c'est que c'est un film à part entière. Les multitudes d'ennemis infinis ont fait place à l'individu quand ce qui pouvait passer pour une démonstration un peu m'as-tu-vu d'action pure s'est métamorphosé en un vibrant prologue à cette histoire de vengeance aussi tordue que sincère. Le réalisateur a tellement poussé ses personnages et leurs aventures au-delà des limites dans le premier épisode que l'issue est devenue inévitable et s'apparente plus à une logique comportementale qu'à la volonté humaine.

Le film se concentre sur les personnages joués par David Carradine, Michael Madsen et Darryl Hannah et plus spécialement sur les liens qui unissent Carradine, Thurman et leur fille. Une fois encore, le réalisateur a pris soin de les rendre les plus humains possible. Les personnages ont leurs failles et savent montrer leur côté sensible. La patte de Tarantino est omniprésente dans Kill Bill, Vol. 2. Le film est un vrai drame avec tripes et humour, dans la lignée de Pulp Fiction : dialogues affûtés, situations absurdes et personnages tordus peuplent le film et portent tous la marque Tarantino.

La véritable différence entre cette oeuvre et les précédentes réside dans le fait qu'après nous avoir submergés sous des déluges d'hémoglobine, le réalisateur nous surprend et désamorce chacune de ses scènes d'action. Il élimine sournoisement le premier personnage, met en scène un combat au sabre dans une caravane où la liberté de mouvement est limitée ou opte pour une conclusion presque lyrique pour le grand duel final. J'ai comparé le grand guignol sanglant du premier volet à un orgasme de grand enfant. Cette fois, Tarantino aborde la violence comme un éjaculateur précoce qui cherche à nous rendre la tâche difficile, pour son bien et le nôtre. C'est ce qui rend Kill Bill bien plus complexe et le démarque de la plupart des réalisations que le film de vengeance a produites, en tant que sous-genre. Ainsi, Tarantino se rapproche de Clint Eastwood qui dans ses derniers films a pris soin de se détourner de la vertueuse justice vengeresse telle qu'elle était dépeinte dans les années 1970 et 1980.

Depuis sa naissance, l'univers de Tarantino est toujours apparu comme la somme des fantasmes cinématographiques de son créateur. Le cinéaste s'y met en scène, derrière sa caméra, incarnant Dieu en plein travail de création. Tarantino réalise les films qu'il aimerait voir, y regroupant tous ses souvenirs de séries B. Dans Kill Bill: Vol. 2, il passe d'un style à l'autre, d'un genre à l'autre, de la couleur au noir et blanc, du western au film de karaté et ose même la référence à son propre Pulp Fiction, puisqu'il a trouvé sa place dans l'histoire du cinéma. Mais cette fois, il parfait ce qu'il avait ébauché dans Jackie Brown avec cette scène où les personnages regardaient la télévision. Ici, il pousse ses références cinématographiques bien au-delà du cadre de l'écran qu'il présente au spectateur pour les introduire dans la vie même de ses personnages. Cela va de l'affiche de Charles Bronson dans la caravane de Bud (Madsen) à la scène où la mère et sa fille regardent Shogun Assassin au lit, en passant par Carradine jouant de la flûte (comme dans Kung-Fu) ou cherchant l'affrontement sur la plage, à l'aube (comme dans Samurai 3: Duel sur l'île Ganryu). Le cinéma s'absorbe lui-même dans une mise en abîme incestueuse.

Le premier volume était un exercice de style amusant, le second, l'un des plaisirs coupables les plus exaltants des dernières années, mais Kill Bill, dans son intégralité, est bel et bien un véritable chef d'œuvre du cinéma de genre.

  Fred Thom
  Traduit de l'anglais par Julien Duplan

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