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28 jours plus tard













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28 jours plus tard
Réalisé par Danny Boyle

Avec : Cillian Murphy, Naomie Harris, Christopher Eccleston, Megan Burns
Scénario : Alex Garland
Titre Original : 28 Days Later
Durée : 1:52
Pays : G.B.
Année : 2003
Site Officiel : 28 jours plus tard
Est-ce la dictature du format ou le poids trop important d'un antécédent qui s'est transformé en histoire à part entière ? Quoi qu'il en soit, impossible de critiquer un film de zombies dans le cadre commun d'une cinématographie classique, surtout quand celui-ci fait tout pour se frayer une place dans l'histoire du genre.

Et 28 jours plus tard se situe bien dans la lignée des films de zombies, assez rares il est vrai, « post-Romero ». « Post-Romero » dans ce que le réalisateur a apporté l'idée du mort-vivant sur un continent industrialisé, puis dans un cadre définitivement urbain pour un genre qui restait jusque-là un alibi à friandises exotiques. Fulci a su marier les deux branches dans les années 80. Craven a tenté un retour aux sources dans son méconnu et intéressant L'Emprise des ténèbres. Mais l'héritage de Romero, probablement trop lourd à assumer, n'a pas connu preneur (ni producteur) jusqu'à un salut de bon goût comme seuls les jeux vidéo pouvaient aujourd'hui en apporter, à travers la série des « Resident Evil », qui a ressuscité un intérêt certain auprès du public comme auprès des producteurs. Nécessairement. Depuis, les projets d'adaptation pleuvent, et la meilleure nouvelle est que Romero aurait trouvé de quoi financer un quatrième épisode à sa série. En attendant, il est de bon ton que certains esprits frondeurs tentent de pondre quelques films qui ne soient pas issus de licences. Danny Boyle aimerait bien être un esprit frondeur. Si les intentions sont louables, les résultats n'ont que rarement été à la hauteur. A part Trainspotting, qui a pu laisser un trace dans la rétine de certains spectateurs, ses autres tentatives restent un peu des débris. Si l'homme sait filmer, il n'en est pas pour autant bon réalisateur et son destin ressemble plus à celui d'un futur tourneur de pubs. Cependant, son envie de zombies semble assez sincère pour qu'il en sorte un objet plutôt réussi qui, s'il ne raconte rien de frais, nous apporte une vision cinématographique d'une certaine fraîcheur et d'une efficacité que l'on pourrait difficilement contester.

Le film débute sur une genèse de base qui se solde par la divulgation d'un virus pire que la rage poussant les vivants à se dévorer mutuellement dans une frénésie d'une sauvagerie dont un animal ne pourrait faire preuve. CUT/ Il se réveille dans une chambre d'hôpital, planté de cathéters, et va découvrir Londres vidée de toute vie. Une vision plus proche du Omega man de Boris Sagal que de n'importe quel film de zombies existant. Les zombies, quant à eux, ils n'ont de zombies que l'état de légume ultra furieux dans lequel ils sont plongés. Si leurs apparitions ne tiennent pas de l'horreur, elles sont particulièrement fulgurantes et terrifiantes. Leur rapport au vivant est un peu moins passif que ceux qu'on a déjà vus (si ce n'est les pour les zombies kung fu de Fulci). Après avoir rencontré quelques survivants, l'homme, car c'est finalement bien son nom, s'embarque avec eux pour la banlieue de Manchester où une base les attend comme salut ultime. C'est alors là, en bon héritier de Romero, que Boyle va faire apparaître l'horreur, la vraie, l'humaine, amenée plus par les vivants que par les morts. Vivants en formes de militaires. Forcément. Et horreur franchement anecdotique qui n'ira pas plus loin que ce qu'on pourrait attendre d'un film de Boyle. Carence qui porte au film un préjudice dont il n'avait pas besoin pour rester assez moyen sans engagement narratif abouti.

Comme ça a été dit, rien de nouveau sous le soleil si ce n'est une séquence finale apocalyptique inspirée des meilleurs moments d'un jeu qui aurait mixé le survival zombie et l'infiltration tactique. Car s'il y a quelque chose de frais dans 28 jours plus tard, c'est peut-être la présence de cette culture zombie, bien moins présente dans l'adaptation récente de Resident Evil qu'ici. Boyle a vraiment envie d'un film de zombies respectueux, qui entre dans l'histoire. Son apport reste mineur : il se borne à filmer en vidéo avec un grain plus gerbant que jamais une histoire ultra classique, plus rythmée que ses ancêtres même récents, plus charnelle aussi, plus pourrie, plus humide, presque substantiellement gore.

Boyle a eu la réputation d'un réalisateur prometteur. Il n'a eu que peu d'occasions de le confirmer, et ce 28 jours plus tard ne viendra pas asseoir celle-ci. Cependant, il arrive à livrer un film d'horreur et d'épouvante qui fonctionne au premier degrés, sans réels teen-agers ou bimbo L'Oréal, échappant mine de rien au format dominant, et c'est une gageure, à défaut d'être une échappée marquante. Pas marquante, mais un minimum agréable. Ne serait-ce que parce qu'à défaut d'être intéressant, Boyle essaie de faire son film à la suite d'un héritage dont il a une conscience aiguisée. Un choix qui s'attacherait à une approche « politique » de la chose. Politique, c'est un grand mot, c'est pourtant un état d'esprit nécessaire quand on s'attaque aujourd'hui à un film de morts-vivants. C'est comme ça. Et on peut imaginer que ce n'est pas forcément cet amour qui animera les prochains film du genre qu'on nous servira. Donc, en attendant une bonne surprise, ou le prochain Romero, ce 28 jours plus tard peut faire un en-cas qu'on aurait tort de bouder.

  Virgile Iscan


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