Synthétique avec Nouvelle CultureSynthétique






Synthétique











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Synthétique
Compilation

Genre : Synthpop
Année : 2003
Pays : France
Site Officiel : Synthetique
Détails : Titres & Extraits
Label : BOREDOMproduct
Synthétique marque la sortie de la première compilation de synthpop française. Concocté par le label marseillais Boredom Product, le CD offre un éventail varié de groupes issus de cette scène en pleine résurgence. Si certains noms bénéficient d'une notoriété plus ou moins locale — on pense en particulier à Nouvelle Culture et Celluloide — on y verra aussi l'occasion de découvrir de nouveaux membres de ce mouvement discret mais bel et bien vivace.

Curieusement, on s'étonnera qu'un disque arborant fièrement le label « made in France » n'offre aucun morceau chanté en français, probable reflet du partis-pris résolument anglophone des artistes présents. Un choix d'autant plus surprenant que le résultat est, le plus souvent, loin d'être convaincant que ce soit au niveau de l'accent ou linguistiquement. Le succès du groupe mexicain synthpop Moenia a pourtant prouvé qu'une telle musique s'accordait parfaitement à une autre langue que l'anglais et quelques titres en français auraient été les bienvenus — je ne fais évidemment pas allusion à Partenaire Particulier.

Synthétique oscille entre une synthpop pure, riche et feutrée, et une synthpop légèrement transmutée qui assimile l'évolution récente de la musique électronique — l'industriel et la techno en particulier.

Dans la mouvance plus traditionnelle, « Underground » de Streeturchin et « Stop Crying » de Beyond The Nightmare About Claudia séduisent d'emblée, enveloppant l'auditeur dans leurs sonorités fluides et leurs rythmes entraînants, incarnant parfaitement l'esprit synthpop. Dans la même veine, Nouvelle Culture — un des pionniers de la scène dans les années 80 — fait un retour inattendu avec « Shadows » et ses claviers très 80's.

Si Three Cold Men semblent issus de cette école qui doit son héritage à Depeche Mode, Feelings of Nowhere se revendiquent plutôt des kitsch OMD, Ultravox et Alphaville alors qu'Electronic Agency est doté d'une froideur syncopée, post-kraftwerkienne et dansante. Sur le front electroclash, Thee Hyphen se plonge « Into Dirt » tandis que le rendez-vous que Celluloide s'est fixé « Two Fridays A Week » est à ne pas manquer.

D'autres groupes ont opté pour une démarche moins classique, injectant des influences diverses dans leur pop. Lorgnant fortement vers l'industriel, Dekad offre le morceau le plus robotique de Synthétique, glacial mais enlevé. La musique de Shed est quant à elle très organique, mêlant rock et techno dans ses mélodies lancinantes. L'approche minimaliste est cependant loin d'être une réussite ici, propice à une ennui latent — Illegal File — voire au ridicule — Sweet Silence avec son air affecté et sa diction chamallow incompréhensible.

Synthétique donne un aperçu engageant d'une scène que l'on affectionne mais qui, à l'instar de l'electroclash, semble être figée une vingtaine d'années en arrière. Obéissant à des règles fixées par une poignée de groupes majeurs des années 80, la synthpop semble prisonnière de son propre carcan. C'est probablement pour ça que Depeche Mode s'en est allé explorer des territoires plus rock, laissant à d'autres artistes comme Fisherspooner le soin de revigorer le genre dans une techno-pop outrancière mais mélodique.

  Ed Dantes

     Celluloide : Naïve Heart


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