Sobrement baptisé N#4, ce nouveau Stone Temple Pilots est sans aucun doute leur meilleur album, confirmant la résurgence d'inspiration née de leur long break forcé.

N#4 se définit comme un brulôt incandescent rock tant au niveau du son abrasif et sauvage dans la plus pure tradition du genre qu'au niveau des paroles évoquant les hauts & les bas d'un chanteur aux prises avec les vice du succés. Au contraire de leur précédent LP surproduit et roboratif, N#4 a été enregistré dans l'urgence, une trop courte période de répis entre 2 passages du chanteur en prison et détox. Les morceaux présentés sont donc les uniques témoins des retrouvailles du groupe puisque les seuls ayant pû être enregistrés.

Le son est donc brut et direct alors que Scott Weiland n'a jamais aussi bien chanté, laissant au vestiaire son maniérisme vocal habituel, tandis que le disque recèle les harmonies les plus mélodiques jamais enregistrées par le groupe. En un mot la maturité est de rigueur.

L'album démarre trés fort avec le venimeux hit en puissance "Down" avec ses guitares musclées où la voix de Weiland se pose délicatement comme pour mieux accentuer le contraste qui régie le disque entre rage et beauté. A partir de là, s'enchaînent morceaux rock efficaces comme "Heaven & Hot Rods", mid-tempo harmonieux comme "Pruno", "Glide" et ballades dont les mélodies sont d'une surprenante beauté. Parmi elles "Sour Girl", "I Got You" et surtout "Atlanta", totalement envoûtant avec sa mélodie lancinante et sa voix aux accents de Jim Morrison.

Si STP a survécu les différentes péripéties qui l'ont accablé, le goupe a su trouver une nouvelle jeunesse et se réinventer pour produire son meilleur album, un album incontournable.

  Fred Thom


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