Soft Cell Cruelty Without BeautySoft Cell Cruelty Without Beauty






Soft Cell : Cruelty Without Beauty











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Soft Cell
Cruelty Without Beauty

Soft Cell, duo synthétique qui a tout autant bâti sa réputation sur le hit « Tainted Love » que sur son exploration effrénée de la vie nocturne durant les années 80, livre avec le surprenant Cruelty Without Beauty son premier album depuis Last Night in Sodom en 1984. A l'image de nombreux « clubkids » qui ont grandi, leur vision s'est élargie, offrant un regard critique sur la célébrité, les excès de leur style de vie et les comportements superficiels. Leur dernier CD « vache-à-lait », Memorabilia: Remix, collection de singles omniprésente dans les bacs d'occasion des disquaires, était si mauvais que j'appréhendais l'écoute de Cruelty Without Beauty, croisant nerveusement les doigts et espérant qu'il serait à la hauteur de leurs classiques synthpop. Si on n'y trouve pas de morceaux aussi accrocheurs que « Bedsitter » ou « Sex Dwarf », Cruelty Without Beauty s'avère cependant un disque mature et solide, entraîné par la voix glorieuse de Marc Almond et des paroles aiguisées.

La musique diffère peu de la formule qui les a rendus célèbres — une rythmique simple, froide, mais infectieuse supportant des vocaux de cabarets dramatiques — mais leurs paroles ont gagné en maturité, à leur image. Ils acceptent leur âge avec une pointe d'ironie, contrastant avec les occupations plus malsaines de leurs débuts. Soft Cell a toujours été obnubilé par la corrosion du temps, mais d'une manière superficielle et égocentrique, tel un jeunot s'inquiétant de sa première ride et de ne plus pouvoir entrer en boite. Almond chante maintenant de la perspective de quelqu'un qui a vécu, proclamant qu'il y a bel et bien une vie après 40 ans.

Sur « Whatever It Takes », Almond passe en revue les tourments associés à la crise de la quarantaine — dont la cocaïne. Tel un crooner, il chante les illusions perdues, les amours fanés et l'impossibilité d'un retour en arrière comme sur « Last Chance », une version mature de « Say Hello Wave Goodbye ». Le côté dramatique d'Almond omniprésent dans ses albums solo se retrouve sur « Caligula Syndrome » et le captivant « Together Alone » a sûrement sa place sur les pistes de danse.

Malgré quelques moments laborieux (en particulier leurs gémissements contre le conformisme sont un peu trop forcés ), Marc Almond et Dave Ball ont réussi à survivre leurs années chaotiques sans avoir rien perdu de leur talent musical et de leur humour.

  Laura Tiffany




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