Budapest
Too Blind to Hear
La familiarité n'engendre pas toujours au mépris
Lorsque, dès les premières écoutes, un album me conquis, c'est généralement parce qu'il est accrocheur, et malheureusement très prévisible, devenant rapidement ennuyeux. Il abuse généralement de l'hospitalité du lecteur CD et finit dans les archives pour n'en ressortir que lorsque l'envie me prend d'en écouter une chanson spécifique.
Après plusieurs semaines passées à l'écouter, Too Blind to Hear de Budapest est toujours aussi agréable, bien que les trois premiers morceaux soient très entraînants, dans le genre chœurs-anglais-sur-fond-de-violons.
Le disque souffre du fait que, très tôt, les chansons — « Is This the Best It Gets », « Look You in the Eye » et « Wake Up Call » — arborent un refrain entêtant. Passé ce cap, les morceaux deviennent plus mélancoliques, s'éloignant d'une certaine facilité un peu trop destinée à vous faire taper du pied.
Tout autant appréciable est le fait que l'album se limite à 10 chansons, et pas une de plus, vous faisant en redemander plutôt que vous donner une overdose.
Deux ans après ses débuts anglais, Too Blind to Hear devrait trouver un accueil chaleureux avec son rock gentillet made in England, dans la veine de Travis, Coldplay, Starsailor et compagnie.
Brendan Howard
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Budapest Too Blind to Hear
