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Bright Eyes : Lifted or The Story Is in the Soil, Keep Your Ear to the Ground











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Bright Eyes
Lifted or The Story Is in the Soil, Keep Your Ear to the Ground

Il est rare qu'un CD de seulement 5 morceaux vous renverse tellement que vous rêvez un instant de pouvoir accélérer le temps pour en écouter la suite sans attendre. Mélangeant des chants discrets à un flair ambitieux et un grand talent de conteur, ce nouveau « bébé » de Conor Oberst, leader du groupe Desaperecides et considéré comme le nouveau Dylan, met sans remords l'auditeur au défi mais sait aussi le récompenser comme il se doit.

Le disque au titre peu attractif Lifted or The Story Is in the Soil, Keep Your Ear to the Ground débute avec une oeuvre de 8mn 30. Une fille donne des directions à un chauffeur avant qu'Oberst se lance lentement dans de calmes vocalises dénuées de mélodies ; le genre de morceau que l'on retrouve généralement en fin de CD ou en bonus caché afin de ne pas faire trop souffrir l'auditeur. Dans une ultime provocation, Oberst ouvre l'album avec ce morceau de bravoure, rejetant tout conformisme. Même s'il n'a pas peur de s'arrêter à mi-parcours à cause d'une « erreur » ou de commencer un chanson par quelques diatribes « goddamned tenpenny roll to start this goddamned song » Oberst échappe à la préciosité et à une prétention affichée grâce à des textes éclairés, une belle voix et des arrangements ingénieux.

Oberst, aussi co-fondateur du label du moment Saddle Creek (The Faint, Azure Ray, etc.), a débuté sa carrière musicale à 12 ans avec un magnéto 4 pistes. Sur certains morceaux il adhère à une formule simple à base de guitares acoustiques, laissant les paroles guider le tout. Sur d'autres il s'adonne à l'alt-country et au rock indépendant, osant même quelques embardées symphoniques et refrains accrocheurs.

Bien qu'il jette pêle-mêle dans ce mélange de genres des orchestrations luxueuses et des chœurs pleins d'ivresse avec l'aide de quelques amis musiciens du Nebraska, ses racines épurées sont omniprésentes et s'accordent parfaitement avec sa voix timide. Fragile et tragique, celle-ci le rapproche d'un Thom Yorke, entre sanglots et rage contenue ; une sensation qui se confirme sur l'épique « Don't Know When But a Day Is Gonna Come », chanson d'un jeune homme en colère ponctuée par la rythmique et qui explose dans des nappes de violons inquiétants. Oberst se laisse aller à une rage glorieuse. Il déclare « I need some meaning I can memorize » (J'ai besoin de quelque chose dont je puisse me rappeler) et laisse justement une empreinte indélébile.

  Laura Tiffany




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