Alanis Morissette est de retour sans Glenn Ballard, mais elle sonne toujours aussi bien.
Morissette qui a fait ses preuves sur son premier album n'a jamais été un pantin marketing. Si elle avait l'âge de Britney Spears lors de la sortie de Jagged Little Pill, la comparaison s'arrête là.
Attendrissant, vulnérable et pimenté d'arrangements intéressants, Under Rug Swept possède les qualités familières que l'on peut attendre de la musique de Morissette, plus quelques touches d'expérimentation rappelant parfois les années 70. Le son brut n'a pas pour autant disparu comme en témoignent les guitares de « 21 things I want in a lover ».
Du cri de colère de « Hands clean » à la vulnérabilité de « So unsexy », plus d'une chanson continuera sa vie sur les ondes et marquera les esprits. « Surrendering » est aussi calibré au format radiophonique sans toutefois tomber dans la soupe. « Flinch » est un de ces chansons qui me fait aimer les paroles d'Alanis Morissette : « how long can a girl be haunted by you/soon I'll grow up and I won't even flinch at you're name ».
Les paroles font preuve d'une certaine maturité. "You owe me nothing in return" est un écho lointain de from « You oughta know ». « Precious illusions » est une chanson qui respire la liberté. « Utopia » a un fort parfum d'années 60 qui vous donnera envie d'aller vous ballader dans la forêt magique les cheveux au vent en jouant du luth.
Loin d'être l'album de l'année, Under Rug Swept est un album certes imparfait mais attachant.
Alanis Morissette Under Rug Swept
