critique du film Treasure Island DVDTreasure Island Critique du film






Treasure Island














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Treasure Island
Réalisé par Scott King

Prix Spécial du Jury au festival de Sundance en 1999, Treasure Island est un film innovateur et provocant qui ne peut laisser indifférent.

Pour sa première réalisation, Chris King s'est inspiré d'un roman des années 50 basé sur l'histoire vraie de deux agents britanniques qui, durant la deuxième guerre mondiale avaient leurré les allemands avec un cadavre qu'ils avaient affublé de faux plans d'invasion. Le long métrage n'en est pas pour autant un film d'espionnage. Entre les mains de King, ce récit est en effet relegué au deuxième plan au profit d'une dénonciation de l'apparente moralité de la société américaine d'alors.

Treasure Island s'attaque ainsi à des sujets tabous pour l'époque comme l'homosexualité, les frustrations sexuelles et le racisme envers les minorités. Ces thèmes sont représentés dans les deux personnages principaux, des agents des services de renseignement qui, irréprochables dans leurs vies professionnelles, ont des vies privées pour le moins salées. Frank (Lance Baker) est polygame car ne peut seulement avoir de relations sexuelles dans le cadre du mariage tandis que Samuel (Nick) partage sa femme avec d'autres hommes afin d'assouvir ses penchants homosexuels opprimés.

Le film met donc en parrallèle les préparatifs de la mission de désinformation et le parcours des personnages dans une quête interne, celle de la découverte et de l'acceptance de soit-même. Pour ce faire, le film fait appel au mort comme catalyseur mettant à jour leur vraie personnalité. En effet le cadavre qui vient les hanter semble être une incarnation de leur conscience qui les confronte avec leurs vraies natures et les pousse à se libérer.

Treasure Island est tourné en noir et blanc dans le style de l'époque dans un but de réalisme. Si le long métrage a cette naïveté et ce charme d'antan, une provocation bien contemporaine vient briser l'apparente moralité avec des scènes à la limite de la pornographie et l'abondante nudité masculine. Le propos du réalisateur est de choquer afin de mettre en avant la perversion de cette période. Une perversion sexuelle hypocrite qui contraste d'autant plus avec le racisme envers les minorités raciales (les noirs américains et les asiatiques) ou sexuelles (les homosexuels).

Les acteurs, tous inconnus, n'ont évidemment pas froid aux yeux dans des rôles difficiles et répugnants. Le réalisateur qui a apporté une touche personnelle à tous ses personnages (une façon d'exorciser ses démons) arrive à doser avec parcimonie contexte historique, humour décalé et provocation.

Si Treasure Island est loin d'être un film fédérateur, c'est toutefois une oeuvre importante symbole d'un cinéma innovateur.

  Fred Thom





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