Salton SeaSalton Sea Critique du film Salton Sea






The Salton Sea













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The Salton Sea
Réalisé par D.J. Caruso

Avec : Val Kilmer, Vincent D'Onofrio, Deborah Unger, Luis Guzmán
Durée : 2:00
Pays : USA
Année : 2002
Web : Site Officiel
La désolation magnifique de Salton Sea frappe les esprits; ce décor traduit parfaitement l'état d'esprit du personnage interprété par Val Kilmer, dans cet obsédant film néo-noir imbibé d'humour noir.

Val Kilmer est Danny Parker, un punk accro au speed qui travaille également comme indic pour deux détectives. Quand il ne les aide pas pour des rafles de stupéfiants, c'est lui qui plane, pour oublier les cicatrices du passé, qu'il garde enfouies dans une petite valise contenant une belle chemise, une paire de chaussures, une trompette et la photo d'une femme. Lorsque Danny joue de la trompette, il devient quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien appelé Tom Van Allen, sur qui il semble avoir tourné la page. Mais l'a-t-il vraiment fait?

The Salton Sea est un film néo-noir somptueux qui développe son propre langage cinématique. L'image allie effets sombres et poétiques aux ingrédients habituels du film noir, agrémentés d'une forte dose d'humour. L'histoire et la réalisation, au rythme très enlevé, font qu'il est difficile de savoir où va le film dès le début. Juste lorsque l'on croyait avoir affaire à un nouveau Trainspotting/Requiem for a Dream, The Salton Sea prend une tournure inattendue qui vous force à reconsidérer tout ce que vous venez de voir. Il apparait soudain que The Salton Sea ne copie pas ces films mais les assimile en tant qu'icones de la culture pop, comme Pulp Fiction l'avait fait avec d'autres films du passé. Jarmusch et Wenders ne sont pas loin non plus.

Outre l'ambiance et l'histoire alambiquée, le film offre également une galerie de personnages hauts en couleurs, du dealer psychopathe sans nez Pooh Bear (Vincent D'Onofrio) au cow-boy asiatique et son meilleur ami pas très futé, en passant par les suspects de service tels que le gangster Quincey (Luis Guzmán) et Colette (Deborah Unger), la toxicomane. L'humour, parfois aussi brutalement choquant que l'usage de la violence, donne lieu à quelques moments de haute volée, comme la reconstitution de l'assassinat de Kennedy à l'aide de pigeons. Le laius du "Vendeur de la semaine" du trafiquant d'armes est aussi particulièrement hilarant et réserve une surprenante chute à la Inspecteur Harry.

Pour son baptême du feu au grand écran, le réalisateur D. J. Caruso fait preuve d'une impressionante dextérité à mélanger les genres, tout en restant fidèle au scénario. Il aborde le film noir en y apportant une touche moderne, mais il ne perd jamais le contrôle du coeur de l'histoire. Si l'on ajoute à cela une bande-son mélancolique allant de Miles Davis à Moby et les Chemical Brothers ainsi qu'une photographie époustouflante (usage des ombres, des fonds bleus et des couleurs saturées), certaines scènes en deviennent des oeuvres d'art, allégories de l'esprit de Tom.

Le centre-ville de Los Angeles et Salton Sea (un lac toxique près de Palm Springs) offrent une bonne idée de ce que pourrait être l'enfer et ne laissent aucune issue aux personnages; ceux-ci sont en permanence dominés par leur environnement. La vie marginale de L.A. apparait aussi hostile que le désert (sans parler de la misère du Comté de Riverside!). Val Kilmer, dans l'une de ses meilleures performances d'acteur, incarne à merveille un esprit torturée. Son approche mélancolique s'inscrit dans l'ambiance du film, qu'il emmène avec lui, alors qu'une succession de seconds rôles de choix apporte sa touche humoristique au film. Parmi eux, Vincent D'Onofrio est le plus charismatique, dans la représentation agréable et parfois exagérée d'un personnage excessif. Peter Sarsgaard est drôle dans la peau du meilleur ami Jimmy le Finlandais, et Luis Guzmán et Deborah Unger prêtent au film leur inimitable présence face à la caméra.

Manifestement, ceci n'est pas le premier film à montrer du doigt les bas-fonds de L.A., mais, contrairement aux dernières tentatives comme la sous-série B Shadow Hours et le raté Million Dollar Hotel de Wim Wenders, The Salton Sea ne repose pas uniquement sur l'image. Le film ne perd jamais sa qualité d'auto-dérision, et évite par conséquent de sombrer dans la facilité. Il donne également un aperçu réaliste des labos et de la culture de la méthadone en Californie du Sud et se moque de ce monde sans jamais rendre séduisante la consommation de drogues et sans non plus faire la leçon au spectateur.

Audacieux et original, The Salton Sea est une oeuvre intense qui va bien au-delà des limites du genre.

  Fred Thom
  Traduit par Christophe Gouveia Roberto






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