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La Recrue













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La Recrue
Réalisé par Roger Donaldson

Avec : Al Pacino, Colin Farrell, Bridget Moynahan, Eugene Lipinski
Durée : 1:55
Pays : USA
Année : 2002
Web : Site Officiel
Conçu comme un négatif de Spygame, La Recrue confronte Pacino, vieux baroudeur de la CIA et icône cinématographique intouchable à Colin Farrell, jeune recrue de l'agence et prétendant Hollywoodien du moment. Sur fond d'intrigues alambiquées, le film semble officier comme un passage de flambeau où Pacino servirait de faire-valoir, catalysant le talent d'un partenaire qui serait prêt à prendre la relève.

Opposant à la « blonde » naïveté de Spygame où les convictions idéalistes se heurtaient à la réalité de l'engagement, une noirceur cynique qui se retrouve au fond des yeux des protagonistes (et jusqu'à la racine de leurs cheveux), La Recrue oscille ostensiblement entre le film de coulisses (celles de la CIA) et le thriller. Dans une première partie assez excitante, Burke (Pacino) nous guide à travers les différentes étapes de l'entraînement d'un agent de la CIA avec Clayton (Farrell) dans le rôle du cobaye. Le rythme est enlevé, la réalisation bien huilée et la distribution semble s'amuser, alliant une certaine intelligence à l'énergie requise.

La fin de l'entraînement est alors accompagnée d'une rupture de ton, le film basculant soudainement dans un thriller où les retournements de situation s'enchaînent mécaniquement pour culminer dans un climax des plus ridicules. Tels des magiciens du dimanche, les deux scénaristes (dont Kurt Wimmer, réalisateur d'Equilibrium) sortent de leur petit sac de nœuds des rebondissements tout aussi téléphonés qu'improbables, oubliant au passage certains principes fondamentaux du manuel du petit espion : passant outre une discrétion rudimentaire, Clayton confesse un meurtre sur son téléphone portable au beau milieu d'un escalator bondé ou « file » son suspect dans un gros pick-up rouge flambant neuf. La Recrue est aussi un de ces films où le traître entame un long monologue expliquant ses agissements plutôt que d'achever son ennemi, ce qui le conduit inévitablement à sa perte.

Après quelques moments de brillance, Pacino semble s'ennuyer, apparemment peu convaincu par ses tirades post-Scarface et ses poses tirées du Parrain. Autre signe révélateur d'un manque de subtilité affiché quant à l'exposition des personnages, l'acteur arbore un bouc, ce qui est un mauvais présage pour son personnage au vu de ses précédentes incarnations (cf. Parfum de Femme et L'Associé du Diable). Quant à Farrell, si son arrogance naturelle est parfaitement canalisée dans son personnage, l'acteur manque d'intensité en « action hero », ne parvenant ainsi pas à reprendre le flambeau tant convoité. Mais, à la vue du film, on regrettera surtout que le recrutement des scénaristes ne soit pas soumis à des exigences aussi rigoureuses que celles auxquelles leurs personnages doivent se soumettre.

  Fred Thom




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