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Les Larmes du Soleil













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Les Larmes du Soleil
Réalisé par Antoine Fuqua

Avec : Bruce Willis, Monica Bellucci, Cole Hauser, Fionnula Flanagan
Durée : 2:00
Pays : USA
Année : 2003
Web : Site Officiel
Conçu à l'origine comme un nouvel épisode des aventures de John McClane, Les Larmes du Soleil marque le retour de Bruce Willis en action hero, cette fois sous les traits de A.K. Waters, un chef d'un groupe de marines chargé de rapatrier le docteur Lena Hendricks (Monica Bellucci) d'un pays africain plongé dans le chaos.

Si l'acteur revient à la figure héroïque qui l'a rendu célèbre après une incursion réussie dans un cinéma plus intimiste, celle-ci semble avoir mûri avec l'âge, le « mythe d'invincibilité » étant brisé, volontairement mis à mal par le réalisateur Antoine Fuqua. Dénué de l'ironie bravache de McClane, Waters est un personnage laconique et efficace plus proche de Jack Bauer (24 H Chrono) que de McClane. Dénigrant une sexualité latente — son attirance pour Hendricks — Waters assumera son rôle jusqu'au bout mais au prix de nombreux sacrifices, celui de ses hommes mais aussi de sa propre invulnérabilité cinématographique. Le personnage finit ainsi le film en rampant, meurtri, le visage défiguré tandis que les 2 tiers de son peloton de GI Joes ont été décimés par un ennemi lancé à ses trousses dans la jungle, rapprochant indéniablement Les Larmes du Soleil d'un autre film de John McTierman, Predator (Fuqua désirait d'ailleurs à l'origine qu'il n'y ait aucun rescapé).

Arrivant sur les écrans au plus mauvais moment, le film pourrait être considéré à tord comme un véhicule patriotique endossant les velléités belligérantes du gouvernement américain. C'est pourtant loin d'être le cas puisque l'intervention militaire n'a dans le film pour but que de secourir ses ressortissants sans se soucier de la situation et des victimes du génocide. C'est l'action individuelle et morale, celle de Waters, plutôt que politique qui fera la différence, avec une pointe d'égoïsme à laquelle le charme d'Hendricks n'est pas étranger. Un message vient pourtant inopinément obscurcir la fin, remettant le film dans le contexte politique actuel dans un geste malvenu que l'on peut probablement attribuer au camp de Willis dont les tendances politiques sont bien connues.

Hors contexte — actuel —, le long métrage oscille ostensiblement entre deux genres — le film de guerre et l'œuvre politique — et deux visions — celle d'un réalisateur désirant utiliser son film comme véhicule porteur d'un message et celle d'un acteur bien décidé à reconquérir une gloire passée dans un des ces rôles qui a fait sa réputation. Tiraillé entre les deux camps, le film nous fait découvrir un pays en proie au carnage avant de vaciller dans une deuxième partie d'action pure. Touché par les événements secouant certains pays africains, Fuqua — qui semble s'exprimer à travers le marines noir — a élaboré une scène centrale assez saisissante où l'on est les témoins du massacre d'un village. Le procédé n'est pas nouveau, Platoon ayant déjà établi les jalons du film de guerre politisé, et le film ne va sûrement pas très loin quant à expliquer la situation. A l'instar de Windtalkers, Les Larmes du Soleil a cependant le mérite d'éveiller la conscience des spectateurs et d'allier un message au divertissement hollywoodien.

Sans jamais prétendre rivaliser avec les œuvres les plus ambitieuses du genre (Apocalypse Now, La Ligne Rouge, Platoon, Full Metal Jacket), Les Larmes du Soleil assume pleinement son statut de film d'action musclé et ses défauts scénaristiques. Si les personnages sont à peine ébauchés — particulièrement Bellucci limitée à de la figuration passive — voire inutiles — le colonel toujours au téléphone sur fond de vrombissement d'avions au décollage — la caméra embrasse la jungle avec respect, évitant l'approche carte postale avec de nombreuses scènes en semi-obscurité, tandis que Fuqua démontre sa dextérité dans les scènes d'action après le décevant Un tueur pour cible. Quant aux nombreux « critiques » qui ont dénigré l'improbable beauté de la doctoresse, celle-ci aurait ressemblé à la femme à barbe, Waters n'aurait certainement pas « autant » été touché par sa détresse et le son changement de cap n'aurait eu aucune légitimité. Constamment au premier plan, solide et sobre, Willis porte le film sur ses épaules, se l'approprie, assurant par la même le succès modeste de l'entreprise.

  Fred Thom

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