critique du film Star wars Episode III : La Revanche des Sith Star wars Episode III : La Revanche des Sith Critique du film






Star wars Episode III : La Revanche des Sith













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Star wars Episode III : La Revanche des Sith
Réalisé par George Lucas

Avec : Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Samuel L Jackson
Scénario : George Lucas
Titre Original : Star Wars: Episode III - Revenge of the Sith
Durée : 2:26
Pays : USA
Année : 2005
Site Officiel : Star wars Episode III : La Revanche des Sith
Enfin bouclée est la boucle. Trente ans après le début de la saga la plus emblématique de toute l'histoire du cinéma, son démiurge, George Lucas, qui a bâti toute sa vie autour de cette œuvre colossale, livre son ultime volet. Celui vers lequel les précédents traçaient la voie (lactée), celui qui, tel un trou noir, engloutit deux générations de fans (à la première du film, on croisait des trentenaires accompagnés de leur rejeton pas plus haut qu'un jawa) tout en s'immisçant dans l'inconscient des détracteurs qui prétendent, non sans une bonne dose de mauvaise foi ou de naïveté, rester en orbite de cette incroyable aventure interstellaire. Nul ne peut nier l'influence majeure que l'inattendu succès de Star wars Episode IV : Un nouvel espoir a exercé, en 1977, sur les plans technologique, artistique, ou encore économique. On ne compte plus les héritiers de Lucas, qui ont puisé leur force créatrice de la Force elle-même : Spielberg, Cameron, Jackson… La Force, invisible et ingénieux concept, règne à travers le monde entier, dans l'inconscient collectif. Qui ne saurait décrire un sabre-laser ? Qui ne saurait imiter la respiration de Dark Vador ? Qui n'a jamais emprunté la syntaxe de Yoda ? Qui n'a jamais poussé le cri de guerre de Chewbacca ? Qui ne saurait citer le leitmotiv de la saga ("que la Force soit avec toi") ou encore entonner l'air de la Marche impériale ?

Au fil des épisodes, Lucas a prouvé que son œuvre s'avère bien plus riche et complexe que ne veut le faire croire son scénario naïf décrivant l'éternel combat du Bien contre le Mal. Au prime abord, un blondinet en kimono de judoka, une princesse coiffée de deux muffins, un yéti sentant certainement le chien mouillé, peuvent prêter à sourire. Pourtant, lorsqu'on visionne le premier opus, force est de constater qu'il n'a quasiment pas pris une ride et n'a rien à envier aux blockbusters qui ont tenté, dans les années 90-2000, consciemment ou non, de voler dans son sillage, et qui se perdent déjà dans les confins sidéraux de l'oubli. Car dans la lointaine, très lointaine galaxie de Star Wars, chaque détail est une trouvaille unique sans référence évidente (le western spaghetti ? L'heroic-fantasy ?). De l'architecture au design des vaisseaux spaciaux, en passant par les créatures, les costumes, ou encore les armes. Chaque sonorité marque son empreinte dans le cerveau, car nul ne l'a jamais entendu nulle part auparavant. Exemples : qui aurait deviné que le bruit du moteur d'un chasseur TIE n'est autre que le barrissement d'un éléphant ? Ou encore, que le langage de R2-D2 tire ses origines de la neige carbonique ? Chez Lucas, le maître mot est innovation. C'est encore lui qui a popularisé le concept de préquelle, puisque le premier long métrage réalisé et sorti en salles est en réalité le quatrième épisode de la série. Série qui nourrit son propre mythe de ses propres imperfections. Ainsi, la seconde trilogie, initiée en 1999 par l'épisode I (La Menace fantôme) marquait la rupture entre le réalisateur et une certaine frange de ses fans. Trop de longueurs, une intrigue qui se perd dans les circonvolutions politico-philosophiques, des personnages superfétatoires uniquement là pour nourrir le marché des produits dérivés (à mort, Jar-Jar Bing !), une absence de suspense (on sait dès le départ que derrière le chancelier Palpatine se cache le futur empereur) et des effets spéciaux pas toujours heureux. Comble du scandale : les retouches et ajouts numériques présents sur les versions de la première trilogie sortie en DVD, défigurant les films d'origine et jetant à jamais dans les limbes de l'espace leur charme vintage, si cher aux fans de la première heure.

Star wars Episode III : La Revanche des Sith devrait réconcilier toutes les planètes de notre système solaire sur lesquelles vivent fans et détracteurs. Lors de l'avant-première mondiale, au 58e Festival de Cannes, le générique désormais incontournable, avec son thème principal et son texte qui se déroule pour se perdre dans l'infini, généra une salve d'applaudissements témoignant de l'excitation et de l'attente. Car la force de Star Wars tient aussi dans ses personnages, avec à la tête des plus charismatiques d'entre eux, Dark Vador. Figure centrale de la saga, chantre du mal, il se place au cœur de cet ultime chapitre, mais Lucas soigne astucieusement son entrée en scène, effective qu'à la toute fin des deux heures et vingt minutes que dure le film. Pour autant, le temps file à la vitesse de la lumière. On ne s'y ennuie pas une seconde. Exit les peluches pour enfants et autres personnages censés amuser la galerie. L'heure n'est plus à la rigolade. Même Z6-PO et son éternel flegme se trouve réduit au poste de figurant. Ordre de mission : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action. Point commun à chaque épisode : tous s'ouvrent dans l'espace (l'ouverture de l'épisode IV, avec le ventre interminable du croiseur impérial poursuivant le ridicule vaisseau rebelle, restera à jamais gravé dans les mémoires), et si La Revanche des Sith ne faillit pas à la règle, il annonce d'emblée la couleur : le spectateur entre dans le film en plein cœur d'une bataille homérique dans la haute atmosphère de la planète Coruscant.

C'est un festival pyrotechnique où les détails envahissent l'écran à une vitesse qui dépasse les capacités d'analyse d'un droïde, et a fortiori, du cerveau humain. Dès lors, les scènes d'actions se succèdent, avec l'entrée en piste d'un nouveau méchant, mi-machine mi-débris humain, préfigurant le sort réservé à Anakin, engagé dans l'un des nombreux duels qui émaillent le film. Toutes les pistes mènent aux nombreuses réponses que se posent depuis des décennies les fans : comment et pourquoi le gentil padawan Skywalker a-t-il cédé aux charmes du côté obscur de la Force pour endosser son légendaire casque noir ? L'enjeu est de taille : il s'agissait pour Lucas de retomber sur ses pattes. Les adorateurs de Vador l'attendaient au tournant, guettant la moindre faille scénaristique. A ce sujet, on doit admettre qu'il se montre plus agile qu'un chat. En introduisant le personnage de Chewbacca, il tisse subrepticement le lien entre ce chapitre et le suivant. De même, plus le film avance, plus les détails rappelant (ou annonçant, selon la chronologie adoptée, celle des sorties en salles ou celle de l'intrigue) l'épisode IV se glissent sur l'écran, de l'uniforme des clones (futurs stormtrropers de l'Empire) au tableau de bord des engins spaciaux, en passant par leur design. Enfin, la scène tant attendue de la métamorphose d'Anakin en Dark Vador (nouveau tonnerre d'applaudissements à Cannes), montée en parallèle du destin tragique de Padmé Amidala (mère des prochains héros de la saga, Luke et Leïa), témoigne de l'ingéniosité de Lucas, en pleine possession de sa mise en scène. Car dans Star Wars, tout est affaire de destinées et de prophéties. Donc, nulle place au hasard. De même, les raisons pour lesquelles Anakin embrasse le côté obscur annoncent déjà sa fin en forme de rédemption, trois épisodes plus loin.

Soulagement de fin de cycle, étourdissement face au spectacle et aux prouesses techniques, comme après un tour de grand huit, enchantement provoqué par une histoire qui continue à vivre, tristesse due au deuil à entamer, maintenant que l'on sait qu'il n'y aura pas d'autre aventure. On sort de Star wars Episode III : La Revanche des Sith empli de ces sentiments mêlés, et on se réjouit de pouvoir enfin visionner l'épopée dans l'ordre. La boucle est bouclée, mais elle risque à présent de tourner en boucle, puisque l'après Star Wars risque de laisser dans l'errance intergalactique des générations de jeunes Jedi en herbe. Même si la Force est avec eux, pour toujours.

  Moland Fengkov

     Star Wars Episode II: Attack of the Clones
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