Alors que le reste du monde est encore sous le choc du départ de Jason Priestley de 90210 je suis encore sous le choc de Simple Plan, le nouveau Sam Raimi, qui (je vais me la jouer Siskebert, même si eux font de tels annoncements au mois de janvier de la même année) est sûrement l'un des meilleurs films que j'ai vu en salle cette année et vaudra une nomination pour Billy Bob Thornton aux oscars.

Simple Plan s'ouvre sur une paisible middle class town à la Fargo dont la tranquilité va tout a coup être derangée par la présence impromptue d'un sac de $4 millions tombé du ciel. C'est ainsi que Bill Paxton, son arriéré de frère Billy Bob Thornton, et son buddy décident de planquer le magot et le partager le moment venu. A partir de là, un méchanisme machiavelique, qui irémédiablement aboutira au chaos, va se mettre en marche.

Mais là où FARGO virerait au grotesque (je sais, les adorateurs du génie des frères Cohen vont me lapider), et où Tarantino exploserait en un déluge de fusillades avec De Niro et son bazooka magique, Sam Raimi s'intéresse à la psychologie des personnages evil ou rongés par le remors.
Et c'est là que le film totalement reussit. Raimi dévoile un jeu ou les dés sont pipés. Le plus débile et le plus malin ne sont pas ceux que l'on croit. Le second rôle de Bridget Fonda n'est pas aussi second que ce que l'on pourrait croire, et le double-talk de Billy Bob tout en deuxième degré sème la confusion dans nos esprits.
Quant à la longueur, le film de 2h ne parait jamais long, grace à l'enchaînement d'évènements et au jeu excellent de Billy Bob Thornton qui a déjà fait ses preuves en rôles disjonctés tout en nuances.
A cela ajoutez quelques twists scénaristiques, et ce thriller sur la dérive des valeurs face a un tel magot ne vous laissera pas sur votre faim.

  Fred Thom

     Spider-Man