Shakespeare in LoveShakespeare in Love Critique du film






Shakespeare in Love













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Shakespeare in Love
Réalisé par John Madden

Shakespeare in Love, à l'instar de son challenger Il faut sauver le soldat Ryan mérite sûrement l'Oscar du film le plus surestimé de l'année.

Car soyons francs, Shakespeare in Love est à la limite du supportable.

Le film est tout d'abord conçu comme une histoire de Disney. Gentil écrivain passionné, Joseph Fiennes est flanqué d'un sidekick disneyen ridicule, Geoffrey Rush, et pour conquérir son amour innocent, Gwyneth Paltrow, devra affronter un méchant rival (Colin Firth), avant de trouver succés professionnel et amoureux, à la fin, avec un baiser devant des centaines d'applaudissements ..On imagine avec effroi l'effort d'imagination des scénaristes pour nous montrer comment Roméo & Juliette a été inspiré par la vie de son auteur.

Passons au jeu des acteurs, aussi remarquable que le scénario est élaboré. Si Joseph Fiennes n'arrive pas à crever l'écran, malgré l'arborement d'yeux globuleux chaque fois qu'il veut montrer l'ébahissement, Gwyneth Paltrow montre une fois de plus avec succés son manque d'un quelconque talent. Il faut la voir réciter Shakespeare sur fonds de violons, avec autant d'émotion qu'un harang sur l'étal de votre poissonier préféré. Cette nouvelle coqueluche des grabataires d'Hollywood est si douée que même lorsque elle est sensée interprêter un homme, elle ne fait pas l'effort de masculiniser sa voix chétive. Jeoffrey Rush montre qu'il est un caméléon pouvant passer de l'austérité de son rôle dans Elizabeth à un ridicule bouffon contemporain. Judi Dench se montre sévère en reine, tout comme M dans James Bond, et n'arrive pas à éclipser Cate Blanchett. Quant à Ben Affleck, il ressemble plus à un arrogant joueur de football américain qu'à un acteur de théatre. A vrai dire le seul acteur méritant un Oscar est le chien avec son regard coquin.

Si enfin on résiste aux 30 premières minutes si ennuyeuses, aux combats qui arrivent comme un cheveu sur la soupe et au plan honteusement volé au Sweet Hereafter d'Egoyan (la photo de l'affiche: la famille dans le lit), on arrive à trouver un certain charme désuet, une photographie colorée et deux tirades amusantes.

Pourquoi ce film a-t-il donc un tel succés? Et bien parce qu'il contient le nom Shakespeare, et que ça donne l'air si intelligent de dire "Oh j'ai adoré Shakespeare in Love".
En efftet, un nouveau concept marketing consiste à inclure le nom d'un auteur célèbre dans le titre d'un film. Ce film, adapté d'une oeuvre ou de la vie de cet écrivain permet alors de faire croire aux spectateurs qu'ils sont cultivés, sans qu'ils aient besoin d'ouvrir un livre. Le film doit avoir une forme et un langage simplistes, accessibles de tous, en quelque sorte à la littérature ce que le fast-food est à la cuisine. C'est d'ailleurs pour cela que Brannagh échoue avec ses adaptations de Shakespeare dont les vers ne sont pas aussi digérables qu 'un Barbara Cartland. Malheureusement, ce concept est aussi utilisé avec les livres-prêt-à-filmer de John Grisham et Stephen King, dans un pays où ils sont considéres comme des auteurs.. .

  Fred Thom




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