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Rue des plaisirs













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Rue des plaisirs
Réalisé par Patrice Leconte

Avec : Laetitia Casta, Patrick Timsit, Vincent Elbaz, Catherine Mouchet
Durée : 1:31
Pays : France
Année : 2001
Web : Site Officiel
Une fable fade

Un travelling sur les cent pas que font des prostituées, dans une ruelle sombre du Paris de l'après-guerre.

Rue des plaisirs commence formellement plutôt bien. Les premiers plans portent la promesse d'un ravissement pour le spectateur, habitué depuis peu à un cinéma français qui ose explorer et expérimenter (avec plus ou moins de succès) de nouveaux champs de mise en scène : on pense à la virtuosité réjouissante de l'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet plus qu'à l'esbroufe creuse du Pacte des loups (Christophe Ganz) ou de Vidocq (Pitof). On peut faire confiance à Patrice Leconte, le réalisateur de Ridicule, de Monsieur Hire ou de la Fille sur le pont, pour user avec un juste équilibre de son savoir-faire, fort de plusieurs œuvres qui appartiennent désormais au patrimoine du cinéma français, et d'une quantité de spots de pub. Leconte s'en donne à cœur joie : gros plans, ralentis, flous, maquette de la Butte Montmartre, lumière bleutée nimbant le petit matin de la capitale, rougeoyante dans le bordel, etc. Ici, point de naturalisme, mais un festival d'effets. Un feu d'artifices.

Le problème, c'est que le film de Leconte sonne creux. Le scénario tient sur une carte postale : les aventures d'une jeune putain candide et romantique (Laetitia Casta, yeux de chien battu et discours mièvre, a encore des trottoirs à arpenter avant de pénétrer dans le club des acteurs dignes de ce nom) et du seul homme du bordel dans lequel elle vend son corps (Patrick Timsit, convaincant bien que cantonné au même type de personnages lorsqu'on l'utilise à contre-emploi).

P'tit Louis, donc, aime Marion, mais sa laideur lui empêche de se considérer digne d'elle. Alors, puisqu'il ne désire que le bonheur de la belle, il s'emploie à lui trouver le prince charmant. Or, ce dernier (Vincent Elbaz) traîne un passé lourd de conséquences, qui entraîne le trio vers une issue tragique, alors que tout semblait finalement être pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ça ressemble à une fable, un conte de fées moderne, avec la belle, le vilain au cœur pur, le bellâtre de service, et le méchant à la mine patibulaire qu'on appelle « le Roumain ». Avec l'aide de son ange gardien, la belle réalise ses rêves : l'amour et une carrière prometteuse de chanteuse.

On pense encore au bienfait d'Amélie Poulain, mais là, aucune émotion. Rien. La fable ne fait pas rêver, on n'y croit pas. Le scénario accumule les clichés et ne ménage aucune surprise, si bien que le dénouement n'étonne et n'affecte personne. Trop stéréotypés, les personnages laissent indifférent. Rue des plaisirs laisse le spectateur sur le trottoir. Dommage.

  Moland Fengkov






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