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Quelqu'un de Bien













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Quelqu'un de Bien
Réalisé par Patrick Timsit

Avec : Patrick Timsit, José Garcia, Marianne Denicourt, Elise Tielrooy
Durée : 1:40
Pays : France
Année : 2002
Web : Site Officiel
Pour son deuxième passage derrière la caméra (son premier coup d'essai loufoque et inégal ayant été Quasimodo del'Paris, sorti en salle en 1999), Patrick Timsit choisit de mettre en scène une histoire singulière, inspirée d'un fait réel. C'est lors d'une soirée (très certainement emprunte d'une grande solitude !) que l'idée du scénario lui vint, pendant une émission télévisée ayant marqué les esprits : Perdu de Vue (et oui quelle muse ce Pradel !). Entouré de son complice, déjà présent sur le scénario de Quasimodo del'Paris, Jean-François Halin, et d'un nouvel arrivant Jean-Carol Larrivé, Patrick Timsit - qui a porté ce projet pendant trois ans, de l'écriture à la sortie en salle - imagine cette histoire : Ses jours étant comptés, Pierre (Patrick « himself ») se voit obligé d'aller demander un bout de foie à son frère - ennemi -, Paul (José Garcia) qui lui avait piqué sa femme à la veille de son mariage, 10 ans plus tôt.

Le « cocktail », mélange de vins bon marché et de liqueurs rares, concocté ici par Patrick Timsit est mal dosé et indigeste. Pourtant, on aurait bien voulu s'en délecter…

Dans le rayon « vins bon marché », on trouve principalement une utilisation excessive d'humour potache et grossier. Le ton imposé tout le long du film navigue sans cesse entre subtilité (preuve qu'il en est capable !) et grosses ficelles, comme s'il avait tout à coup besoin d'un exutoire dès que les scènes deviennent trop touchantes. Entraînés, pendant une heure trente, dans un duel /duo de deux frères/comédiens (notons la reconversion, pour José Garcia, en chanteur habité l'espace d'un « Prisencoli »!) le ping-pong des répliques est épuisant tant le film est « écrit » et la recherche du « bon mot » poussive. Les dialogues se révèlent artificiels et les questionnements soulevés, intéressants dans le fond, en pâtissent. On tente de nous faire réfléchir autour de deux thèmes : jusqu'où peut-on aller dans le sacrifice pour aider un quasi-inconnu et qu'est-ce que « quelqu'un de bien » ? Noyés volontairement dans un flot d'humour « poids lourd », les conclusions sont aussi évidentes que le film explicite et les retournements de situation prévisibles.

Comme tout le monde sait, le « gros rouge » tache et celui-ci ne fait pas exception ! Même si les personnages féminins sont entièrement maîtres de leurs destins et de leurs actes, ils sont affligeants. Obsédées sexuelles (comme Paul et Pierre en l'occurrence, la parfaite égalité des sexes !), manipulatrices sans scrupules vis à vis des hommes, Marianne Denicourt parvient tout juste à tirer son épingle du jeu grâce à une composition pleine de fraîcheur.

Ce que Patrick Timsit s'évertue à cacher constitue justement ce que l'on voudrait voir davantage dans son film : cette liqueur, mélange de tendresse et d'humour noir. Excessif dans l'humour, il l'est aussi dans la pudeur : la seule scène absolument sentimentale du film est très courte et les personnages s'y disent « oh toi, je te hais ! ». La violence et l'insolence du film sont explicites mais également contenues. Pour preuve la scène où Pierre, Paul et Marie mettent tout en œuvre pour retirer son foie à un homme désespéré qui vient de se suicider sous leurs yeux ou celle de la bagarre dans « le bar à marins », comme l'on dit, où Pierre n'hésite pas à frapper une femme violemment. Les personnages sont décalés et cyniques. Il nous suffit de voir Pierre s'accrochant à son futur foie comme un vautour à sa proie. Le thème de la mort plane constamment au-dessus de l'histoire. Pour quelle raison Patrick Timsit a-t-il alors choisi des prénoms issus de la Bible - Pierre, Paul, Marie et Elizabeth - pour les principaux protagonistes ? Pour conjurer le mauvais sort ? Pour dire, en esquissant un sourire, que ses personnages ne sont pas très « catholiques » ? Pour prouver qu'on peut avoir un prénom de saint sans l'être ?

Timsit pourrait-il faire preuve d'un esprit subversif ? Certainement ! Et pour cette raison, le mot qui me vient à la bouche est : dommage qu'il ne soit pas allé encore plus avant.

Espérons que pour son prochain film en tant que réalisateur, l'auteur-réalisateur livrera davantage de lui et se risquera davantage à lever un coin de voile sur sa part d'ombre.

  Laurence Nicoli




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