Princess movie review DVD critique de Princess



 

 



Princess review

Princess

:. Réalisateur : Anders Morgenthaler
:. Acteurs : Thure Lindhardt, Stine Fischer Christensen
:. Scénario : Mette Heeno
:. Titre Original : Princess
:. Durée : 1:30
:. Année : 2006
:. Pays : Danemark
:. Site Officiel : Princess


Anders Morgenthaler est connu dans son pays pour ses illustrations de l'actualité dans le quotidien danois Politiken, ses bandes dessinées et une série culte pour enfants. A la vision de son premier long métrage, Princess, on devine dès les premiers plans qu'il ne s'adresse nullement à un public mineur.

Un prêtre pénètre dans une maison dans la pièce du fond de laquelle une actrice nue et enceinte s'affaire avec trois acteurs : sa sœur. Après le décès de celle-ci, rongée par la drogue et essorée par l'industrie mercantile de la pornographie, il recueille sa nièce de cinq ans et décide de venger sa mémoire en s'attaquant à tous les produits dans lesquels elle apparaît. Une croisade qui sombre rapidement dans une violence extrême sans retour en arrière.

" Je ne suis pas scandalisé. Je ne suis pas un puritain nouvelle mouture. Mais j'ai mes opinions, et je n'en peux plus de cette indifférence 'libéré' vis-à-vis de la pornographie ", déclare Morgenthaler. Pour autant, son héros est un prêtre, sorte d'ange exterminateur qui exécute dans un bain de sang éclaboussant les murs et le carrelage des piscines les producteurs et tous ceux qu'il tient pour responsables de la mort de sa sœur.

Si le projet de traiter cette sombre histoire de vengeance se veut ambitieux, en utilisant différentes techniques du cinéma d'animation, de l'image par image au numérique, tout en intégrant des scènes tournées avec de véritables acteurs, le tout dans un style qui se veut inspiré par l'univers de l'animation japonaise, le résultat ne se montre, hélas pas à la hauteur.

Le réalisateur ne parvient pas à créer une alchimie avec les matériaux hétéroclites qu'il utilise, et les passages des scènes de tendresse, entre une enfant meurtrie dans son âme et dans sa chair et un homme démuni tentant de l'apprivoiser, empreintes de poésie, aux scènes de baston qui ne s'épargnent aucune retenue dans la violence, se font sans nuance. Malaise (la fillette se faisant justice en émasculant à mort son violeur à coup de pied de biche) et poésie (la peluche s'animant à mesure que l'oncle et la nièce apprennent à se connaître) se côtoient sans se croiser, les scènes fonctionnent isolément, si bien que le film ne semble pas parvenir à choisir un ton fédérateur. Une hésitation qui se ressent également sur le plan du graphisme, celui des personnages tranchant avec celui des décors, dont certains explorent volontiers une large palette de couleurs contrairement aux éléments animés assez simplistes.

Princess explore plusieurs styles, plusieurs voies, sans aller au bout d'aucune. D'autant que ces chemins partent dans des directions quasiment opposées. Déception.


  Moland Fengkov


    


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