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Michel Vaillant













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Michel Vaillant
Réalisé par Louis-Pascal Couvelaire

Avec : Sagamore Stévenin, Peter Youngblood Hills, Diane Kruger, Jean-Pierre Cassel
Scénario : Luc Besson
Durée : 1:44
Pays : France
Année : 2003
Site Officiel : Michel Vaillant
Avant la sortie en salles du très attendu Blueberry de Jan Kounen, c'est au tour de l'écurie Besson de se lancer, pied au plancher, dans l'adaptation de bandes dessinées au cinéma. Exercice difficile qui en a vu plus d'un se planter dans le décor. Luc Besson, qui ne signe que le scénario, laisse pour l'occasion le volant à l'un de ses poulains issu de la pub, Louis-Pascal Couvelaire, déjà très au fait des films donnant la part belle au voitures, puisqu'on lui doit quelques spots pour une marque française utilisant comme faire-valoir Claudia Schiffer. Résultat des courses : une sortie de route qui ne laissera dans les mémoires que des traces de pneus.

Le cinéma, aussi divertissant se veut-il, ne se résume pas à de belles images, aux couleurs passées ad nauseam à travers moult filtres, ou retravaillées par ordinateur, à des acrobaties de caméras ou encore à l'engagement de vrais bolides dans une véritable course célèbre (les 24 heures du Mans), comme pour légitimer une certaine implication dans un projet. Le cinéma s'accommode difficilement des facéties de la publicité. Sur grand écran, ce qui fonctionne, c'est un scénario, un casting sans faille, une mise en scène. Tout ce qui fait cruellement défaut à cette adaptation de Michel Vaillant. Car l'esbroufe ne suffit pas. Les amateurs de ce héros de courses automobiles, né en 1957 sous la plume du dessinateur belge Jean Graton, retrouveront peut-être l'esprit de compétition et de fraternité qui règne au sein du clan Vaillant, et la méchanceté des adversaires toujours prêts à tricher pour remporter la victoire. Les férus de course automobile saisiront au détour d'un virage quelques plans censés communiquer l'ivresse de la vitesse. Quant aux autres, ils prendront la prochaine sortie, sans oublier de respecter les limitations de vitesse.

Ce qui peut fonctionner sur le papier et dans les bulles tourne rapidement, sur grand écran, à la caricature pure et simple. Le manichéisme exacerbé par les couleurs confine au ridicule : les gentils évoluent dans des ambiances bleutées (la lumière, les vêtements, les yeux, tout est bleu chez les Vaillant) alors que les vilains pas beaux (dans tous les sens du terme) choisissent naturellement le rouge. L'héroïne est blonde, la diablesse qui va jusqu'à menacer de mort le père du héros pour gagner la coupe, arbore une longue tignasse brune. Tous ses acolytes promènent sur leur visage un rictus mauvais, au cas où on n'aurait pas compris de quel côté ils se situent. Point commun de tous ces personnages : tous semblent sortir d'une série télé du même acabit que Sous le soleil, ou d'un film érotique soft de cinquième partie de soirée.

Couvelaire a appris à colorier l'écran, manifestement pas à diriger des acteurs. Non content de servir une ribambelle de comédiens tous aussi inspirés que la distribution d'Hélène et les garçons, il multiplie les clichés, témoin cet enterrement en Irlande : rien ne manque, des nuages en formes de moutons, aux falaises escarpées, en passant par les taches de rousseurs du patriarche barbu et de la chanson en gaélique, avec bien sûr une demi-douzaine de croix celtiques en avant-plan. Et puisqu'on ne se refait pas, Couvelaire, enfant de la pub, se devait de saluer ostensiblement tous les sponsors sans qui le sport auto n'existerait pas, et sans doute sans qui ce film aurait mieux fait de ne jamais sortir du garage. Il y en a pour tout le monde, des constructeurs de pneus aux distributeurs de pétrole, en passant par quelques médias ou encore une célèbre marque de hamburgers. Le seul véritable intérêt du film, qui cependant s'adresse essentiellement aux amateurs, réside dans la bande originale, entièrement composée par le groupe Archive. A la ligne d'arrivée, on se demande si il ne faudrait pas créer un permis de filmer, qui en recalerait plus d'un, pour la survie du septième art.

  Moland Fengkov






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