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La Vie promise
Réalisé par Olivier Dahan

Avec : Isabelle Huppert, Maud Forget, Pascal Greggory, André Marcon
Durée : 1:33
Pays : France
Année : 2002
Web : Site Officiel
Commençons par les points forts de ce nouvel opus du réalisateur Olivier Dahan : un choix judicieux des comédiens, une bonne direction d'acteurs, une « performance » incandescente d'Isabelle Huppert et la création autour de cette histoire d'une atmosphère américaine.

L'on peut dire aisément qu'Isabelle Huppert porte le film sur ses épaules. Ce rôle de paumée et d'écorchée vive en quête d'une vie improbable est également celui de la métamorphose physique de la comédienne: cheveux blonds, décolorés et sales, maquillage outrancier et tenues provocantes. Elle y est sublime. Face à elle, interprétant sa fille, Maud Forget confirme tout le bien que l'on pensait d'elle depuis ses Mauvaises fréquentations et Pascal Greggory charismatique et tout en retenue, lève au fil du chemin parcouru un coin du voile mystérieux qui recouvre son personnage.

Olivier Dahan use d'une bande son qui reste dans l'oreille et d'une bande originale « à l'américaine » intéressante, quoique redondante. Cette dernière est employée parfois en contrepoint et appuie les effets de mise en scène de ce « road-movie » « à la française ». Alors, bien sûr, tous les ingrédients de ce genre cinématographique sont présents : motels, champs de blé, routes interminables à travers la campagne, meurtres, rencontres insolites…

Mais là où un David Lynch excelle et insuffle du génie, Olivier Dahan patine. Les points noirs ne tardent pas à « pointer leurs nez ». Malgré un rare moment d'émotion - la scène où Sylvia palpe le visage de son petit garçon, fraîchement retrouvé, comme s'il était « la Septième Merveille du monde » -, la première partie pâtie des lenteurs du scénario, des répétitions trop encombrantes (bien que techniquement réussies) des scènes relatives au passé de l'héroïne. La mise en scène d'Olivier Dahan, trop prétentieuse, métaphorique et emphatique ne convainc pas. On ne doute pas de la sincérité de la démarche du réalisateur mais à trop vouloir convaincre, il se perd.

Les thèmes de l'abandon et de l'enfance, obsédants dans l'œuvre du réalisateur, sont maintes fois exploités dans ses films précédents. De Frères au Petit Poucet en passant par Déjà Mort, l'univers d'Olivier Dahan ne devrait pas se contenter de s'auto-nourrir. La « vie promise » qui nous est proposée ici est trop emprunte de « pathos » à grands renforts de gros plans et de musique larmoyante pour toucher réellement.

Les spectateurs avaient-ils besoin de la veste rose et du nounours pour comprendre l'errance et la rupture du personnage de Sylvia, M.Dahan ? Ne parvenant pas jusqu'à nous, le film risque de laisser les spectateurs sur le bas-côté de la route, ennuyés par le voyage et surtout par le fait qu'une telle histoire aurait pu atteindre son but grâce à une mise en scène un peu moins « tape-à-l'œil », plus mature et un scénario (désolée Mme Agnès Fustier-Dahan) moins sommaire, aux dialogues plus judicieux.

  Laurence Nicoli




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