Last Kiss movie review DVD critique de Last Kiss



 

 



Last Kiss review

Last Kiss

:. Réalisateur : Tony Goldwyn
:. Acteurs : Zach Braff, Jacinda Barrett
:. Scénario : Paul Haggis
:. Titre Original : Last Kiss
:. Durée : 1:44
:. Année : 2006
:. Pays : USA
:. Site Officiel : Last Kiss


Entre Garden State et Elizabethtown il devait rester une place suffisante pour un énième pamphlet générationnel charriant son lot de turpitudes aliénant le périple vers la maturité et l'âge adulte. Last Kiss, remake du récent Juste Un Baiser, s'envisage donc en moratoire d'une adolescence déclinante. Impermanence inquiète et obligation de décision sont les mamelles du scénario par trop convenu de Paul Haggis néanmoins plus mémorable qu'une mise en scène insipide et acidulée surfant sur des succès pop inoffensifs.

Crise existentielle, paternité écrasante et désir sexuel embué voici les affres dans lesquels se débat le trentenaire Michael, dont la compagne est enceinte, lorsqu'il rencontre inopinément Kim, une étudiante gracile, qui, d'emblée et avec un naturel désarmant, le drague sans vergogne. Le projet s'appuie intégralement sur l'abattage stupéfiant du débonnaire Zach Braff promenant sa bonhomie dépitée du rire aux larmes avec une densité qui élude malheureusement la dimension évanescente idoine à créer la fuite drolatique et mélancolique symbiote du parcours émotionnel du héros.

Cette expérience volatile et résignée de la perte (illusions, innocence, possibles) demeure douloureusement chevillée au sol - voire au seuil au vu du prisme propitiatoire des dernières séquences un brin caricaturales - et même les discussions téléphoniques n'arborent jamais l'immatérialité inférant résurgences et louvoiements pré-mâchés d'une réalité compassée. Plus dépendants du quotidien cathodique d'ailleurs - la télévision comme figure maternelle par excellence, sensation appuyée par l'omniprésence des géniteurs - puisque l'iconicité vaguement branchée à l'œuvre ici finit par s'y confondre totalement, impavide. Les relents caillés d'une civilisation à son périgée sont envisagés par Tom Goldwyn comme un cloaque saumâtre dont on s'extrait abruptement mais sans intense amertume. Un épisode de plus en somme dans le feuilleton crayeux de la vie.


  Frédéric Flament


    


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