critique du film Kiki la petite sorcière DVD Majo no takkyubinKiki la petite sorcière Critique du film






Kiki la petite sorcière













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Kiki la petite sorcière
Réalisé par Hayao Miyazaki

Avec : Janeane Garofalo, Minami Takayama, Adeline Chetail
Scénario : Hayao Miyazaki
Titre Original : Majo no takkyubin
Durée : 1:42
Pays: Japon
Année : 2004
Site Officiel : Kiki la petite sorcière
Hayao Miyazaki est aujourd'hui une figure incontournable de l'animation au niveau mondial. Impossible de passer outre. Des films comme Princesse Mononoke ou Le Voyage de Chihiro ont été de véritables succès au moment de leurs sorties (ce dernier étant à ce jour le plus grand succès au box-office sur le territoire japonais, détrônant ainsi le Titanic de James Cameron). Grâce à ce triomphe amplement mérité, on découvre peu à peu les précédentes réalisations de Miyazaki. Ainsi, après la sortie du Château dans le ciel, l'année dernière sur les écrans français, voici Kiki la petite sorcière qui débarque, également inédit.

Le film raconte l'histoire de Kiki, 13 ans, jeune apprentie sorcière qui décide de quitter sa vieille campagne et sa famille pour aller travailler à la ville. Le voyage entrepris par la petite fille n'est bien évidemment pas uniquement spatial mais tout bonnement intérieur. Il annonce un changement, un tournant dans sa vie qui ne se fera pas sans embûche. La ville et la campagne sont deux lieux très différents, et le passage de l'un à l'autre est un virage difficile à négocier. L'arrivée de Kiki en ville attire l'attention de nombreux passants tous stupéfaits de voir une sorcière voler sur son balai, si bien que, voulant échapper aux regards un peu gênants de ces gens-là, Kiki ferme les yeux. Malheureusement, elle ne manquera pas de produire un grave accident de la circulation. Les gens la regardent alors d'un air septique. Premier effet de marginalisation.

Tout le reste du film ne sera que le long et dur parcours d'une petite fille prête à tout pour se faire accepter par les autres, à s'intégrer à une communauté. Pourtant ce n'était pas forcément bien parti notamment l'histoire qu'elle a avec ce jeune garçon qui cherche à la connaître et qu'elle ne cesse de repousser avant finalement de se rendre compte de ses erreurs. Car le film montre également que c'est dans les échecs qu'on a à apprendre.

Mais s'il y a bien une valeur que Miyazaki met au centre de son film et à laquelle il accorde toute son importance c'est bien celle du travail. Déjà dans Le Voyage de Chihiro, l'héroïne devait travailler durement pour retrouver ses parents. Ici Kiki fait face à des enjeux de même nature. Il lui est impossible d'échapper au travail. Elle va rencontrer une boulangère qui va gracieusement l'héberger en échange de quoi elle l'aidera au travail. Puis Kiki décide de travailler à son propre compte. Elle va faire de son pouvoir, un atout majeur dans sa réussite (alors que c'était plutôt mal parti avec l'accident) puisqu'elle décide de faire des livraisons à domicile à l'aide de son balai. Chaque livraison se présente comme un épisode bien à part, se constituant comme un apprentissage en soi, construisant petit à petit la personnalité de Kiki. Chaque scène est alors comme traversée par des forces distribuées différemment à chaque fois, comme s'il s'agissait d'une combinaison multiple que Miyazaki chercherait à établir. Les plans aériens sont très nombreux chez le cinéaste et le perpétuel mouvement qui les anime traduit le bouillonnement interne et l'évolution mentale de la jeune fille. Ainsi le metteur en scène japonais alterne les scènes statiques où l'on voit Kiki dans sa petite chambre, puis les scènes d'action dans les airs où notre apprentie sorcière enfourche son balai.

Kiki, la petite sorcière ne trahit donc pas l'esprit du cinéma de Miyazaki, si ce n'est que ce film-ci s'ancre beaucoup plus dans la réalité que ses précédents. En dehors de cela on trouve toujours le même amour pour les animaux, pour la nature (nombreux sont les plans de paysages), et le même humanisme (le rapprochant ainsi d'un Kurosawa que Miyazaki avoue aimer). S'ouvrant et de refermant sur des plans en plein air, le film est un espace ouvert, décentré, magique où chacun de nous sera libre d'y voir ce qu'il voudra.

  Julien Dufour

     Le Château ambulant
     Le Château dans le ciel






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