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Gosford Park













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Gosford Park
Réalisé par Robert Altman

Avec : Helen Mirren, Maggie Smith, Emily Watson, Clive Owen
Durée : 2:17
Pays : Grande-Bretagne/USA
Année : 2001
Web : Site Officiel
Basé sur: Gosford Park
Robert Altman est maître de son sujet, et apparemment, toute l'équipe de Gosford Park prend exemple sur lui. Après le fâcheusement mauvais Dr. T and the Women et le moins décevant Cookie's Fortune, Altman trouve finalement le moyen de régner sur la première demi-heure de chaos déconcertant et l'intrigue qui en découle : placer l'action au cœur d'une maison bondée et ne laisser personne en sortir.

Généralement annoncé comme un mystère de salon, Gosford Park est également une sorte de tapisserie à deux côtés. À la surface, on trouve une foule de lords, ladies et mégères nantis, menés par les résidents de Gosford Park, Sir William McCordle et Lady Sylvia McCordle (Michael Gambon et Kristin Scott Thomas, un visage que les réalisateurs de films d'époque semblent apprécier), qui s'ennuient à mourir et sont uniquement concernés par la manière de rester assez riches pour pouvoir continuer à s'ennuyer. Le verso de la tapisserie révèle ce qui se passe « en bas », mettant ainsi à jour un portrait plus réaliste de la haute société.

Il est presque impossible d'établir les liens qui unissent tous les personnages de ce film (même le site officiel du film se base sur une structure en "arbre généalogique") et finalement, cela n'a que peu d'importance. Si vous essayez absolument de tout suivre, vous en sortirez frustrés. Au lieu de cela, détendez-vous et laissez-vous balayer par la pagaille. Vous vous rendrez surtout compte du fait que les gens « d'en haut » (il peut être difficile de les distinguer) sont terriblement malheureux, notamment parce qu'ils sont constamment à deux doigts de ne pas être riches. Quant au personnel de service, il s'agit aussi d'un méli-mélo vivant au rythme des potins et des corvées. Altman a la bonté d'offrir aux spectateurs un point central, en la personne de Mary MacEachren (Kelly MacDonald, Trainspotting). Comme le reste du personnel, Mary, servante naïve et empotée de Constance, Comtesse de Trentham (Maggie Smith, nominée aux Oscars) observe tout, et à cause de son relatif anonymat dans la maison, finit par être celle qui en voit le plus.

Empêtrés dans leurs propres drames, et pourtant constamment en train de commenter ce qui se passe en haut, les membres du personnel sont filmés avec plus de tendresse par Altman et sont donc bien plus intéressants à regarder. Ils voient tout, en parlent encore plus et, fait important, finissent par imiter ce qu'ils voient pour créer leur propre hiérarchie (menée par Helen Mirren, nominée aux Oscars) avec autant de règles sociales, comme la manière de désigner les servants en visite par le nom de leur employeur. Ces règles strictes et auto-imposées devraient maintenir ceux « d'en bas » aussi organisés que ceux « d'en haut », et ils finissent par l'être. Le meurtre (et la révélation de secrets enfouis qu'il provoque) finit par n'être qu'un contretemps dans le planning, bientôt balayé et ignoré par la plupart des personnages.

Par rapport au foutoir de la première moitié, l'intrigue du meurtre est servie de manière aussi impeccable et prévisible que chaque repas à table dans la salle à manger. L'endroit -et le film- sont tellement aseptisés que même le meurtre manque d'effusion de sang. Aussi intéressants et distincts que soient les personnages « d'en bas » -un exploit dans un film réunissant tant de visages familiers, tels que Richard E. Grant, Ryan Philippe, Clive Owen, Derek Jacobi et Emily Watson- on les trouvera toujours dans la cuisine le matin suivant en train de laver les plats ; dans la chambre, en train d'apprêter les robes des dames ; au salon, en train de servir le scotch aux gentlemen. Chaque personnage joue un rôle crucial pour ce mystère de salon, et il semble que si l'un d'entre eux s'en écarte, le genre lui-même s'effondre.

Gosford Park est un divertissement froid, comme un puzzle que l'on oublie une fois terminé, même si l'on a pris du plaisir à le réaliser. Même avec l'emballage « accent britannique » qui présente bien et une valse de relations « en haut/en bas » bien chorégraphiée, le film est à peu près aussi consistant que le bavardage privilégié du salon qui crée le bruit de fond de Gosford Park.

  Laura Tiffany
  Traduit par Christophe Gouveia Roberto




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