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Ce jour-là
Réalisé par Raoul Ruiz

Avec : Bernard Giraudeau, Elsa Zylberstein, Jean-Luc Bideau, Michel Piccoli
Scénario : Bernard Pautrat & Raoul Ruiz
Durée : 1:45
Pays : Suisse
Année : 2003
Soit Livia, une pure et innocente héritière suisse (Elsa Zylberstein) à qui les runes prédisent l'imminence du jour le plus important de sa vie.

Le lendemain…elle massacre toute sa famille, assistée d'Emile Pointpoirot (Bernard Giraudeau), un fou échappé de l'asile. Le dément a été, en réalité, mandaté par le patriarche criblé de dettes (Michel Piccoli) pour assassiner sa trop gênante progéniture. Emile, qui se croit l'envoyé de Dieu, ne peut exécuter sa mission car il s'éprend peu à peu de Livia.

Après le très décevant Les Ames Fortes (2001), Ruiz revient en force à la réalisation. Non sans humour, Ruiz revendique dès le générique la spécificité géographique de son nouveau métrage, à savoir un film 100 % « helvète ».

Cette farce macabre, quelque peu déconcertante de prime abord, finit par l'emporter par sa fantaisie et la qualité de son interprétation. Les premières séquences s'inscrivent délibérément dans le fantastique. Un sous-titre nous situe l'action dans un futur proche. Ce temps indéfini nous fait pénétrer d'emblée dans l'univers du conte. Livia s'assimile à la princesse contre laquelle la vénale famille fomente un complot. Ne reculant devant aucune extravagance scénaristique, Ruiz fait du personnage d'Emile, le « serial killer », le sauveur de la belle, qui gagne in fine l'amour de la princesse, selon les codes en vigueur dans le conte.

De nombreux éléments dans le film évoquent Blanche-Neige, revu et corrigé à la sauce helvète : de la pomme rouge qu'Emile transporte dans sa besace aux tenues de Livia très étudiées (le vert tendre de sa robe maculé de rouge comme symbole de la perte de l'innocence), en passant par la malfaisante belle-famille. Ruiz compose des plans très élaborés, au service d'une histoire passablement déjantée. Mais sous ses dehors délirants, le film s'impose comme une fable politique des plus acides. Ruiz pointe le pourrissement d'un milieu : celui des affaires et de ses représentants. En cela, il n'est pas si éloigné de Chabrol et de son film Merci pour le Chocolat, avec lequel des correspondances s'établissent tout naturellement.

Illustration de la déliquescence de ce milieu, la table des plus mortifères, qui réunit peu à peu les cadavres des membres de la dégénérée famille et que filme non sans malice Ruiz. Cette cène aux accents païens renvoie à la corruption des personnages tout entiers tournés vers le profit et l'ascension sociale.

Il y a quelque chose de pourri au royaume des helvètes…

  Sandrine Marques





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