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Ararat
Réalisé par Atom Egoyan

Avec : Charles Aznavour, Marie-Josée Croze, Bruce Greenwood, Christopher Plummer
Durée : 1:55
Pays : Canada
Année : 2002
Web : Site Officiel
Atom Egoyan souhaitait réaliser depuis longtemps un long métrage sur le génocide arménien, perpétré par les turcs. Il a toujours différé son projet jusqu'à cette année, où il se décide à prendre à bras le corps ce sujet délicat. L'entreprise est peut-être plus évidente aussi depuis que le génocide arménien ait été officiellement reconnu il y a un an et demi. Déjà dans Calendar (1993), Egoyan situait son action en Arménie. C'était le lieu de la désunion d'un couple.

Dans Ararat, des personnages se croisent et s'affrontent, à l'occasion du tournage d'un film sur la tragédie arménienne. Une conférencière (Arsinée Khanjian, sublime) est sollicitée en tant que conseillère artistique. Elle entretient des rapports conflictuels avec son fils. Ce dernier se fait engager par le réalisateur du film (Charles Aznavour, parfait). Ce metteur en scène est amené à diriger un acteur principal (Elias Koteas) dont l'amnésie et l'aveuglement historique inquiètent. Dans un élan d'auto destruction, le jeune fils achemine de la drogue, de retour d'un voyage aux pieds du mont Ararat où il était parti « se ressourcer ». Il est intercepté par un douanier sur le départ. Le long interrogatoire qu'il lui fait subir permet au jeune homme de faire face à la vérité et de se réconcilier avec ses origines.

Comme toujours, Egoyan met en place un réseau complexe de relations entre ses personnages. Leur trait commun est la transmission, de génération en génération, du traumatisme lié au génocide arménien. Chaque personnage est porteur à son niveau de cette tragédie. Comme toujours, Egoyan privilégie une structure chorale, avec au centre de celle-ci, la famille, son thème de prédilection. Il livre également une réflexion sur la création artistique : comment représenter l'irreprésentable, à savoir le massacre de toute une communauté ? C'est une mise en abîme, bien évidemment, avec son propre travail de cinéaste.

Cependant, Egoyan échoue dans sa louable entreprise, justement en raison du côté doctoral et trop didactique de son film. La fiction repose sur un témoignage, comme nous le précise le carton de fin et il est évident que le cinéaste a voulu à tout prix « faire connaître » ce drame, longtemps tenu dans l'ombre….jusqu'à la caricature. Il veut tout montrer, tout embrasser dans un même mouvement et questionner à la fois l'intime, le politique et l'artistique. Il ne redevient véritablement intéressant que lorsqu'il resserre son propos autour de la famille, sujet qu'il maîtrise mieux et qui aurait suffi à éclairer cette période.

  Sandrine Marques




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