American Splendor film critiqueAmerican Splendor film : Critique






American Splendor













        :: Les Sorties
     :: Sur les Ecrans
     :: Agenda Sorties
     :: Sorties DVD
     :: Guide Previews
     :: Archive Critiques

<-- AdButler 120x90 Code was here -->

Gratuit - Les nouvelles critiques par e-mail
 
Powered by YourMailinglistProvider


American Splendor
Réalisé par Robert Pulcini & Shari Springer Berman

Avec : Paul Giamatti, Harvey Pekar, Shari Springer Berman, Earl Billings
Scénario : Harvey Pekar & Joyce Brabner
Titre Original : American Splendor
Durée : 1:40
Pays : USA
Année : 2003
Bienvenue dans la vie de Harvey Pekar, un anti-héros qui fit, de sa vie minable, le sujet de ses bandes dessinées.

Ami de Robert Crumb, avec qui il partageait la même passion compulsive pour les vinyles, le jazz et les livres, Pekar se définit comme un raté du système. Les « comics », dont il élabora les textes, furent notamment illustrés par Crumb et donnèrent lieu à une série ironiquement intitulée American Splendor. Faillite personnelle, mésestime de soi, névroses et tracas du quotidien président à l'existence de Pekar, représenté sous les traits d'un bougon notoire, à l'hygiène corporelle douteuse.

Si Terry Zwigoff a rendu largement hommage à Robert Crumb dans le film éponyme
Crumb (1994) ou plus récemment dans Ghost World (2002), à travers l'œuvre de Daniel Clowes, aucun film n'avait été consacré à Harvey Pekar, figure pourtant majeure de la culture « underground » américaine.

Il est vrai qu'en dépit de sa notoriété et de ses nombreuses contributions littéraires et radiophoniques, l'homme occupa jusqu'à la retraite un poste de documentaliste, à l'hôpital de Cleveland (Ohio). Ainsi, la vie de Pekar est à l'image de son intérieur : un joyeux foutoir, recélant mille trésors.

La rencontre avec son alter ego féminin fut aussi décisive qu'anti-spectaculaire. Dépressive chronique comme Pekar, Joyce Brabner, fit irruption dans la vie de son auteur fétiche, chez qui elle élut domicile parmi les piles de bouquins et les 78 tours. Unis dans un même rapport de dépendance, les deux êtres surmontèrent ensemble cette poisse de vie. Joyce fut la première à alerter Pekar sur la récupération par les médias dont lui et son meilleur ami Toby, un semi débile, faisaient l'objet. Pekar fut en effet l'invité du « Late Show » de David Letterman, pas moins de huit fois en deux ans. D'ailleurs, les images d'archives, habilement utilisées dans le film, permettent d'apprécier la répartie cinglante de Pekar.

En somme, American Splendor excède le « biopic »pour explorer des contrées plus expérimentales. En effet, les deux réalisateurs tentent de réinventer le cadre, de s'affranchir de ses limites, jusqu'à mettre en scène les vignettes mêmes de la bande dessinée. La reconstitution de l'époque (les seventies) est savoureuse, évitant de sombrer dans la caricature. Soulignons enfin l'incroyable prestation de Paul Giamatti en Pekar plus vrai que nature, à en juger par les divers témoignages de son modèle original, insérés harmonieusement dans la fiction. Les ringards ont de l'avenir !

  Sandrine Marques





| Info Plume Noire | Contacts | Publicité | Soumettre pour critique |
| Rejoignez-Nous! | Chiffres-clés | Boutique | Mailing List | Charte |

Copyright ©1998-2006 LA PLUME NOIRE Tous droits réservés.


  AllPosters

American Splendor Presents: Bob & Harv's Comics
American Splendor
Commander ce livre

Like Us On Facebook