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Tout ou Rien (All or Nothing)
Réalisé par Mike Leigh

Avec : Timothy Spall, Lesley Manville, Marion Bailey, Alison Garland
Durée : 2:08
Pays : G.B
Année : 2002
Phil est un chauffeur de taxi qui a du mal à joindre les deux bouts. Sa relation avec sa femme Penny, caissière en supermarché, est difficile, assez conflictuelle. Elle lui reproche de se lever trop tard et de ne pas ramener assez d'argent. Phil se voit ainsi obligé d'emprunter de l'argent à ses propres enfants pour payer le loyer. Son fils, Rory, se complaît dans l'oisiveté et passe sa journée à manger et à regarder la télé allongé sur le canapé. En conséquence de quoi il est obèse. La fille, Rachel est docile mais introvertie. Tous les quatre habitent dans une HLM anglaise et leurs voisins ne sont guère plus heureux. Donna, qui elle-même ne connaît pas son père, s'accroche à un garçon qui la bat et refuse de devenir le père de son enfant, Carroll est une alcoolique chronique, etc. Un jour, Rory s'effondre, frappé par une crise cardiaque. Il est envoyé d'urgence à l'hôpital.

All or nothing commence comme un drame social. Plusieurs personnages sont mis en scène, tous voisins les uns des autres. Issus de milieux très modestes, ils souffrent de problèmes familiaux et sociaux. Ce pourrait être du Ken Loach.

Mais après avoir montré le manque d'amour cruel qui règne au sein de chacune de ces familles, Mike Leigh décide de passer à l'étape supérieure. Afin de résoudre sa crise, il choisit d'emprunter la voie d'un pathétique excessif avec des situations dignes de Douglas Sirk.

En effet, on pleure à chaudes larmes devant les situations, sincèrement poignantes, de ces gens en manque de communication, mais on est en droit de les trouver un peu trop faciles tout de même. L'enfant malade sur le lit d'hôpital qui réunit ses parents devenus distants est vraiment un thème ultra-classique. En plus, Mike Leigh n'hésite pas à en faire des tonnes : la fille est complexée par son poids, la mère est aigrie et aboie au lieu de parler, la voisine est alcoolique, son mari est un raté, un autre voisin est un pauvre garçon retardé et dont l'amour est impossible, une jeune fille s'autodétruit au contact d'un petit ami violent et égoïste… Le réalisateur ne nous épargne rien en alignant un véritable catalogue des drames humains. Bien sûr, tous ces gens ont un cœur d'or, mais à cause de l'adversité, de leur maladresse, de la malchance, ils l'ont enfoui sous une carapace d'airain. On voit bien l'usage d'un pathétique exagéré.

C'est indéniable, Mike Leigh, visiblement très sensible et philanthrope, prend un réel plaisir à se faire pleurer et à nous faire pleurer. Ainsi, Phil, dans une longue scène libératrice et très lacrymale, confie à sa femme que les choses ne sont plus comme avant. Qu'il sait qu'elle ne l'aime plus. Bien entendu, et nul dans la salle n'en doute à ce stade, elle l'aime toujours, elle va le prendre dans ses bras, ils vont se réconcilier. Et tous les problèmes seront résolus. L'enfant malade va guérir, Phil se lèvera plus tôt, et donc aura plus d'argent, et tous pourront partir à Disneyworld comme promis !

« Le monde de Disney », dans lequel on semble vraiment se retrouver à la fin de ce film, puisque l'amour triomphe de tout et que tout est bien qui finit bien. C'est un peu trop pour nous, parce qu'avec cette fin, ce qu'on pouvait prendre jusque là pour du cinéma social se trouve n'être qu'un mélodrame. Ici, Mike Leigh pousse à l'extrême une tendance récente du cinéma britannique qui consiste à se complaire dans la peinture de la misère et des pauvres gens pour le simple plaisir de se faire pleurer.

On ne nie pas pourtant que le film fait mouche, une fois qu'on en a accepté les règles. Après nous avoir tiré beaucoup de larmes, cette fin optimiste nous rend le cœur léger, et c'est encore tremblant mais heureux qu'on sort de la salle.

Ce qu'on retiendra surtout, c'est la grande qualité des acteurs, Timothy Spall et Lesley Manville en tête. Un prix d'interprétation serait d'ailleurs le bienvenu.

Dans ce lourd climat larmoyant, le compositeur Andrew Dickson ne rajoute heureusement pas au pathos et se contente d'illustrer le film par petite touches, ce qui convient admirablement.

All or nothing est donc surtout destiné à ceux qui voudraient faire une cure de pleurs. Les autres, à défaut, pourront contempler les images splendides de Dick Pope et admirer comment les acteurs ont réussi à garder leur retenue malgré un script aussi excessif.

  Laurent Ziliani

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