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24 Hour Party People













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24 Hour Party People
Réalisé par Michael Winterbottom

Avec : Steve Coogan, Andy Serkis, Shirley Henderson, Lennie James
Durée : 1:38
Pays : G.B
Année : 2002
Web : Site Officiel
Basé sur : Roman
Winterbottom revient sur la Croisette avec un film qui ne parlera sans doute qu'à une génération donnée, et à un public particulier. Si Joy Division ou Happy Mondays restent des noms inconnus pour le spectateur lambda, l'ennui risque de poindre. A moins que le parcours du producteur d'une célèbre maison de disque ne parvienne à le tenir en haleine. Pour les autres : jubilation de l'ouïe et de la vue.

Michael Winterbottom est un faiseur. Aucun de ses films ne ressemble aux précédents, tant par le style adopté que par les thèmes abordés. Pourtant, on ne peut dénier son talent à adapter la forme au propos, même si ces choix artistiques lui ôtent toute identité. Avec 24 hour party people, il propose une reconstitution biographique de la figure de proue de Factory records, célèbre maison de disque anglaise qui lança, à la fin des années 70 et au début des années 80, des groupes mythiques comme Joy Division et Happy Mondays.

24 hour party people est l'anti-Doors - d'Oliver Stone. Il ne s'agit pas d'un film sur Joy Division, groupe qui permit à Manchester de sortir de l'ombre et de devenir le vivier d'artistes susceptibles de révolutionner le rock. Les fans du groupe de Ian Curtis regretteront sans doute d'entendre dans la bande-son seulement les hits marquants, mais Winterbottom ne semble pas s'adresser uniquement aux initiés. Son film s'attache à dresser le portrait de l'acteur principal de cette période faste du brit rock : Tony Wilson, journaliste déjanté, animateur sur la chaîne de télévision Granada TV (il y travaille toujours aujourd'hui), et futur co-fondateur de Factory records. La scène d'ouverture donne le ton : le journaliste commente sa première expérience en deltaplane, dans un style maladroit qui rappelle les imprévus de Jérôme Bonaldi lorsqu'il présentait sur Canal+ les inventions qui ne fonctionnaient pas toujours. En quelques plans, à la limite du burlesque, on saisit la personnalité de Wilson : déjanté, cultivé, grand rhétoricien, et spécialiste avéré de l'autodérision, maniant un humour pince-sans-rire dont les Anglais ont le secret.

En 1976, il assiste avec une quarantaine de personnes au concert d'un groupe inconnu : les Sex Pistols. Captant l'énergie dégagée sur scène, il déclare que ce moment est historique. Ce flair ne le trompera pas par la suite, puisque les groupes qu'il va lancer, après avoir créé avec Alan Erasmus et Rob Gretton, le label Factory records, changeront la face du rock, lui insufflant un sang et un son neufs. Le premier album de Joy Division, Unknown pleasures, porté par ses singles « Atmosphere », « Transmission », et surtout « Love will tear us apart », se vend comme du petit pain. Même après le suicide de son chanteur charismatique, Ian Curtis, le groupe (dont les membres créent par la suite New Order, actuellement en tournée pour son dernier album) continue d'influencer le monde du rock dont les nouveaux chantres délivrent régulièrement à leurs fans des reprises. Le film se déroule d'une époque à une autre, jusqu'à l'avènement des premières rave-parties, du culte du DJ, à travers les années de gloire de l'Haçienda, boîte de nuit dont la renommée dépasse les frontières de Manchester. Et jusqu'à la chute de Wilson, victime de ses excès et de la trop grande liberté qu'il accordait à ses poulains, notamment les Happy Mondays, mené par Shaun Ryder, toxicomane au dernier degré.

Rien à redire sur le casting, criant de vérité. Les fans salueront les performances de Sean Harris, de Danny Cunningham et de Chris Coghill, qui interprètent respectivement Ian Curtis (à la gestuelle si caractéristique sur scène), Shaun Ryder et Bez, le danseur des Happy Mondays. La plupart des protagonistes étant toujours vivants (Tony Wilson a été conseiller technique, et la plupart d'entre eux effectuent de courtes apparitions), Winterbottom s'est soucié de les respecter. Pari réussi également sur le plan scénaristique, qui parvient à compresser une vingtaine d'années d'histoire du rock. D'un point de vue formel, le travail de Robby Müller, chef opérateur ayant collaboré notamment au tournage de la Palme d'or 2000, Dancer in the dark de Lars Von Trier, restitue l'énergie des musiciens et des figures de proue de Factory records. Entièrement tourné en DV, le film traduit par l'image l'esprit de liberté qui régnait à cette époque à tout jamais révolue.

Plus qu'un film sur la musique (encore une fois, que les fans ne s'attendent pas à un documentaire sur leurs groupes préférés), ou même sur Tony Wilson, 24 hour party people est un hommage à l'esprit d'une ville qui par sa culture a su entrer dans le club très fermé des lieux où ça se passe : Manchester.

  Moland Fengkov

     9 Songs
     24 Hour Party People : Bande Originale Du Film
     New Order : Get Ready





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