critique du film 10 on Ten DVD 10 on Ten10 on Ten Critique du film [10 on Ten]






10 on Ten













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10 on Ten
Réalisé par Abbas Kiarostami

Avec : Abbas Kiarostami
Scénario : Abbas Kiarostami
Titre Original : 10 on Ten
Durée : 1:23
Pays: Iran
Année : 2004
Site Officiel : 10 on Ten
Dix leçons de cinéma magistrales, signées Abbas Kiarostami dont l'œuvre métaphysique se distingue par sa poésie unique et son sens de l'épure. En plus de la rigueur de son cadre, le cinéaste iranien impose l'immédiateté physique de ses plans, insufflée par la magnificence de ses paysages et la profondeur de champ. Ses fictions naturalistes se déploient majestueusement dans des décors d'élection. La nature est d'ailleurs le point de départ de ce documentaire, comme se plaît à le rappeler, avec un humour léger, son auteur : « Lors des débats qui ont suivi les projections de Ten, certains spectateurs m'ont dit que je les avais habitués dans mes films à voir des paysages, de la nature et qu'ils étaient encore venus voir le paysage, la nature. En réalité, chaque film nécessite son propre lieu. Ten devait être filmé dans un tel espace confiné ».

10 on Ten ou le temps d'un retour, à la fois sur les lieux du tournage du film Le Goût de la Cerise, et plus globalement, sur la « méthode Kiarostami ». Avec la pédagogie qui caractérise ses personnages, le cinéaste se filme, à l'aide d'une mini caméra DV, au volant de sa voiture, à l'instar de nombre de ses héros. L'habitacle du véhicule, décor privilégié, est entièrement habité par la parole fluide et lumineuse de Kiarostami.

Le cinéaste renseigne sur sa démarche artistique et évoque la place de spectateur à laquelle il se tient lorsqu'il filme. Les premières leçons rendent hommage à la caméra digitale qui permet de s'affranchir des contraintes classiques de la production, mieux, de réinventer la mise en scène. Tout le cinéma de Kiarostami tend vers la recherche de la vérité, idéal qui concerne autant le jeu des « acteurs » non professionnels (qui échappent ainsi au « formatage ») que les situations détachées de l'artifice. Kiarostami oppose ce cinéma de l'authenticité au cinéma d'Hollywood, pétri de recettes. La quête de vérité passe encore par le langage. Pour Kiarostami, l'intellectuel, il est impensable que ses personnages parlent la même langue que la sienne. La langue originelle des personnages sonne belle et juste à ses oreilles. En revanche, l'attention du spectateur se trouve parasitée par une « voice over » en anglais, couvrant précisément les mots du cinéaste dont on aurait aimé jouir pleinement. Ce procédé altère l'écoute et impose de redoubler de concentration pour se fixer sur l'intimité de cette parole. Au terme de la dixième leçon, Kiarostami immobilise le véhicule, le contourne pour arrêter la caméra. Il libère ainsi le champ, répondant aux vœux des spectateurs venus admirer ses paysages. La boucle est bouclée. Mais c'est sans compter sur l'humour du réalisateur et son intarissable désir de capter le réel. Au moment d'éteindre le moniteur, il se ravise et donne à voir un spectacle inattendu : un cortège de fourmis ! Et de conclure que mille et un trésors sont destinés à qui sait observer et écouter. La leçon a été profitable, monsieur Kiarostami !

  Sandrine Marques

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     Ten






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